Un récent rapport de l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (SIPRI) affirme que l’Etat hébreu, contrairement aux Etats-Unis et la Russie, aurait maintenu au moins au même niveau qu’en 2018, son stock d’ogives nucléaires.
Dans un rapport publié le 17 juin, l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (SIPRI) estime qu’Israël détiendrait approximativement entre 80 et 90 ogives nucléaires en 2019. A contrariodes grandes puissances nucléaires comme la Russie ou les Etats-Unis, l’Etat hébreu maintiendrait son stock à un niveau similaire ou légèrement supérieur en comparaison à l’année précédente (80 ogives selon SIPRI).
«Début 2019, neuf Etats – Etats-Unis, Russie, Royaume-Uni, France, Chine, Inde, Pakistan, Israël et République populaire démocratique de Corée [Corée du Nord] – possèdent environ 13 865 armes nucléaires. Cela représente une diminution par rapport aux 14 465 armes nucléaires estimées par le SIPRI début 2018», note l’institut indépendant dans son document.
Israël, considérée comme la seule puissance nucléaire du Moyen-Orient, n’a jamais admis ni démenti détenir l’arme atomique, et est le seul pays du Moyen-Orient à n’être pas signataire du traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP).
Détenteur supposés d’ogives nucléaires, Israël accuse l’Iran de vouloir s’en doter
Ce rapport intervient dans un contexte de très fortes tensions entre d’un côté les Etats-Unis et ses alliés, dont fait partie Israël, et l’Iran régulièrement accusé de vouloir se procurer l’arme atomique – quand bien même le chef de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) affirmait en janvier 2019 que l’Iran respectait ses engagements liés à l’accord sur le nucléaire de 2015. De son côté, le 13 juin, alors qu’il était en visite d’Etat au Royaume-Uni, Donald Trump avait fait savoir qu’il était prêt à prendre «toutes les décisions» pour empêcher l’Iran de devenir une puissance nucléaire.
Quant au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, fervent soutien de la politique offensive des Etats-Unis à l’encontre de l’Iran, il avait affirmé, à plusieurs reprises, que les autorités iraniennes ne respectaient pas leur engagement en matière de non-prolifération d’armes nucléaires. Pour appuyer ses dires, il avait même assuré, à la faveur de son intervention à l’Assemblée générale des Nations unies en septembre 2018, avoir déniché un site nucléaire iranien secret. Une affirmation qu’un responsable américain avait alors remis en cause, et que de nombreux Iraniens avaient raillé sur les réseaux sociaux.