Insécurité, police et droits de l’Homme au Venezuela – par Romain Migus


Surprise : Le Monde ment sur la violence au Venezuela


Le Monde, et d’autres médias se font l’écho d’ONGs -pourtant financées par des paravents de la CIA- pour accuser le Venezuela d’être un Etat voyou, qui massacre sa population. Au mépris de toute méthodologie sérieuse dans l’énonciation de chiffres sensationnels,  et de déontologie journalistique, la parole n’a pas été donnée aux « accusés » afin qu’ils livrent leur son de cloche. C’est ce que nous sommes allés faire, en interviewant Pablo Fernandez, du Conseil Général de la Police, qui nous dresse un tableau complet des politiques publiques en matière de sécurité citoyenne, des affrontements avec les bandes criminelles, et qui, au passage dénonce les mensonges des ONGs, de Bachelet et de leurs relais médiatiques.


J’ai encore en mémoire les yeux de cette personne à qui j’annonçais que je partais au Venezuela. On pouvait deviner, dans la triste stupéfaction de ses iris, qu’elle préparait déjà les premiers mots de mon oraison funèbre. Sans pouvoir donner une consistance matérielle à ces délires imaginaires, elle avait associé le pays de ma destination à une vision post-apocalyptique où l’absence de loi est reine. Une sorte de Mad Max caribéen, d’où j’aurais certainement de la peine à revenir, n’étant pas Mel Gibson.

Durant des années, le système médiatique a dénoncé sans relâche l’insécurité au Venezuela. Dès lors que le gouvernement s’est attelé -tardivement- à apporter un ensemble de solutions, les accusations se sont soudainement transformés en « violations des droits de l’Homme ».

La campagne médiatique actuelle, qui ne se base que sur les dires d’ONGs financées par les Etats-Unis, a un but précis: désarmer l’Etat vénézuélien. En premier lieu, il s’agit de le désarmer économiquement, c’est le rôle du blocus criminel qui étouffe le pays. Ensuite, désarmer l’Etat-nation, au sens de morceler le territoire vénézuélien, afin de faire passer les zones stratégiques sous contrôle paramilitaire ou sous celui des structures criminelles.  Or, cet objectif ne peut se réaliser que si l’Etat vénézuélien ne dispose plus de capacité de défense de son territoire. C’est le sens de cette campagne contre la police. Il faut désormais désarmer l’Etat, c’est à dire  réduire à néant la possibilité d’affronter le crime organisé, et le paramilitarisme colombien. Afin de saisir le rôle de la pègre dans la guerre actuelle contre l’Etat vénézuélien, nous renvoyons à notre série d’articles « Comprendre la guerre qui vient« .

Curieusement, aucun média ni aucune ONG ne cherche à comprendre l’évolution de la violence et de la délinquance au Venezuela. Dès l’année 2006, l’Etat vénézuélien a refondé son modèle policier en adéquation avec la Constitution et la vision progressiste de la Révolution bolivarienne. Cette aventure, Pablo Fernandez l’a vécu dés le début. Activiste historique des droits de l’Homme au Venezuela, Pablo a été associé dés le début à la construction de toutes les nouvelles structures de la police vénézuélienne. Il a participé aux travaux de la Commission Nationale de la Réforme de la Police, a été co-fondateur de l’Université Expérimentale de la Sécurité, et s’est chargé de la Commission Nationale de Contrôle des armes et de Désarmement. Il est aujourd’hui Secrétaire exécutif du Conseil Général de la Police, l’organe de planification et de suivi des politiques publiques en matière de sécurité.

Pablo Fernández nous reçoit dans son bureau situé dans les étages du ministère de l’intérieur. Derrière lui, une bibliothèque abrite une grande partie des publications qui constituent désormais la force institutionnelle de la nouvelle police vénézuélienne : des dizaines de manuels colorés, des guides, des codes, des procédures,  des protocoles d’action, des lois. La mémoire de ce que l’Etat a produit pour faire table rase d’un vieux modèle policier inopérant et construire celui du futur ; en total respect des droits de l’Homme, quoi qu’en disent les médias.

Sur un étage d’un meuble en formica, trônent des bustes de Simon Bolivar et de Hugo Chávez au milieu de casquettes de tous les corps de police du Venezuela. Devant lui, sur un bureau extrêmement ordonné, sont posés d’autres textes de lois à coté de la Constitution de la République Bolivarienne du Venezuela, qui, bien sûr, ne pouvait manquer à l’appel. Pablo éteint son portable, sort un stylo de sa chemise en jean et le range dans un tiroir. Il relève la tête, son regard transperce ses lunettes pour me regarder fixement. «Pour comprendre notre modèle de police actuel, il faut remonter à l’époque de Bolivar», me lance-t-il. J’essaie de ne rien laisser transparaitre mais je comprends tout de suite que l’interview -ainsi que sa transcription, puis sa traduction- risque d’être longue. A ce moment précis, je ne sais pas encore que je ne pourrais pas couper de passages ultérieurement  tant notre échange sera captivant.

Comme lorsque nous avions interviewé le directeur de l’agence antidrogues du Venezuela, un autre marronnier des attaques contre la Révolution bolivarienne, les médias internationaux qui accusent le Venezuela d’être un Etat voyou ne se bousculent pas au portillon de la déontologie journaliste. Seuls deux sont venus recueillir le son de cloche du Conseil Général de la Police : la chaine iranienne HispanTV et la chaine latino-américaine Telesur. Un exemple parmi d’autres de la définition de l’honnêteté dans les médias dominants, qui aujourd’hui accusent le gouvernement vénézuélien de massacrer sa propre population.

Romain Migus

Lire l’entretien complet avec Pablo Fernandez, Secrétaire exécutif du Conseil Général de la Police du Venezuela.

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Jacques Abel
5 années il y a

Chez-nous, en France, on a un collègue du déséquilibré qui poignardé ses collègues, qui l’aurait entendu crier dans la nuit précédent le drame, chez-lui, Allah Akbar…. un sourd et muet. Ouais!

20 ans sans faire parler de lui, il se fait butter par un stagiaire d’une balle dans la tête, oui! dans la tête… un stagiaire totalement paniqué comme il se devrait… NON! là, un super cador, one shoot, game over!

Les Vénézuéliens vont s’en sortir, pas nous si on se préoccupe pas de ce qui est important!

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