Il se lance dans un tour de France à pied pour dénoncer la réforme du RSI, le régime social des indépendants. Pascal Geay, président de l’association « Sauvons Nos Entreprises », part à la rencontre des ces travailleurs qui n’en peuvent plus des soucis administratifs et des problèmes financiers qui en découlent.
Hébergé chez un maçon
Parti de Niort le premier janvier, Pascal Geay est hébergé ce lundi soir chez un maçon de Saint-Julien-de-Concelles, près de Nantes. Le gite et le couvert sont offerts par Joël Ferreira, rencontré sur les réseaux sociaux : il est maçon et a entendu l’appel de Pascal Geay.
C’est une très belle démarche. On devrait être plusieurs à l’aider. »
Sur la table devant Joël et Pascal, une pile de feuilles, des dizaines et des dizaines de courriers de la sécurité sociale des indépendants… des appels à cotisation, et un prévisionnel de 5.400 euros qu’il faudrait régler là tout de suite, Joël n’en peut plus :
Avec toutes les charges (…) quand les mois sont biens, on se sort un salaire de 500 euros. »
Echange de bons procédés
Une situation que Pascal connaît par cœur. Alors en échange de l’hébergement, il conseille Joël dans ses démarches administratives.
Dans les cas où on a beaucoup de mal à payer les cotisations, il existe le fond d’action sanitaire et social, il suffit de faire un courrier, ils effacent entre la moitié et un quart de la somme réclamée. »
La procédure est détaillée sur le site de l’association « Sauvons nos Entreprises ». Etape par étape, Pascal Geay rassemble les témoignages d’indépendants en souffrance. Son but est d’obtenir un mode de calcul des cotisations sur du réel et non sur du prévisionnel. Et aussi espère-t-il une baisse des cotisations.
« Rien n’a changé depuis le rattachement au régime général »
Cela fait un an que le RSI est supprimé. Depuis début 2018, les travailleurs indépendants sont rattachés au régime de la sécurité sociale mais ça ne change rien, déplore Pascal Geay. Beaucoup de contraintes et peu de droits en retour.
On paye pour rien, et on n’a droit à rien. On n’a pas un minimum de couverture sociale. »
C’est un constat que partage Joël :
A la naissance de mon enfant, je devais avoir 11 jours (de congés de paternité ndlr), j’ai envoyé les papiers il y a trois mois et je n’ai toujours pas de réponse. »