La France a rendu, ce mardi matin, un hommage national aux deux membres des forces spéciales tués en libérant des otages au Burkina Faso.
Les cercueils des commandos marine, les premiers maîtres Cédric de Pierrepont, 33 ans, et Alain Bertoncello, 28 ans, recouverts du drapeau tricolore, ont d’abord traversé la Seine, sur le pont Alexandre III. Ils y ont été salués dans le cadre de l’hommage citoyen aux soldats tombés au combat, une pratique qui remonte à 2011, alors que l’armée française était déployée en Afghanistan.
Les cercueils des deux bérets verts ont ensuite été disposés, côte à côte, dans la cour d’honneur des Invalides, symboliquement reliés par une « sangle de vie » utilisée par les nageurs de combat.
Le président Macron a fait une poignante allocution, en présence des familles des deux commandos, suivie de la sonnerie aux morts et de la Marseillaise. Il y a retracé « la mission périlleuse » du 9 mai menée par les opérateurs du 1er RPIMa et du commando Hubert et réaffirmé la volonté de la France de « lutter contre le terrorisme ». Il a salué la « bravoure inouïe » des soldats qui ont réussi la mission au prix de la vie de deux d’entre eux, « héros de la Nation ».
Le Président a aussi décoré les défunts de la Légion d’Honneur à titre posthume.
Leurs cercueils ont ensuite été portés par leurs camarades des forces spéciales au son du chant militaire « Loin de chez nous en Afrique », clôturant une cérémonie d’environ une heure.
Les obsèques du Lorientais Cédric de Pierrepont, l’un des deux militaires tués lors de l’opération de libération des otages au Burkina-Faso, auront lieu mercredi 15 mai 2019, à Larmor-Plage.
Les obsèques d’Alain Bertoncello auront lieu samedi, chez lui en Haute-Savoie, dans l’intimité familiale.