Modifier la manière de penser des populations grâce aux nouvelles technologies ? C’est la prochaine stratégie que souhaite développer l’OTAN : « Le cerveau sera le champ de bataille du 21èmesiècle ».
À la conquête de la cognition
L’OTAN s’est défini un objectif pour le moins ambitieux pour les années à venir : conquérir les conflits futurs via « la guerre cognitive ». Après les guerres sur terre, en mer, dans les airs, dans l’espace et même le cyberespace, l’alliance souhaite faire « de tout un chacun une arme ». C’est en tout cas l’idée qu’évoque François du Cluzel, un officier français, dans une publication diffusée fin 2020 : « La guerre cognitive ». Cette publication parue sur l’iHub (lieu de réflexion permettant de répondre aux défis l’OTAN) souligne toutefois que les opinions exprimées ne sont pas celles de l’organisation … même si cette dernière a effectivement demandé à ce que ce sujet, moralement et éthiquement (très) discutable, soit creusé.
La guerre de l’info 4.0 ?
Dans un entretien tenu au début du mois d’octobre, François Du Cluzel définissait cette guerre cognitive comme « l’art d’utiliser les technologies pour modifier la cognition des cibles humaines ». D’après l’officier, exploiter nos données en ligne permettrait de mieux nous cerner, ce qui conduirait à nous faire changer notre façon de penser. Une guerre plus puissante que celle « de l’information et des opérations psychologiques ». La finalité de cette nouvelle guerre serait donc de modifier la façon dont notre cerveau traite une donnée. « Le concept moderne de la guerre ne porte pas sur les armes, mais sur l’influence » explique-t-il. Jusqu’ici, seule l’information en elle-même était ciblée. Les moyens de mener à bien ce projet ont déjà été étudiés. L’utilisation des nanotechnologies, biotechnologies, technologies de l’information et sciences cognitives constituerait « un moyen sûr de domination militaire dans un avenir proche » assure l’officier français.
Une guerre sans fin
Cette nouvelle forme de guerre pose question. Comment la justifier, et jusqu’où irait-elle ? Si on ne peut déterminer les raisons pour invoquer une guerre cognitive, il semble tout aussi compliqué d’y mettre fin : « la guerre cognitive est potentiellement sans fin puisqu’il ne peut y avoir de traité de paix ou de reddition pour ce type de conflit ». Pour François Du Cluzel, tous les utilisateurs de nouvelles technologies sont des cibles potentielles. Le but étant de nuire non plus aux militaires, mais à l’ensemble d’une société.
Une technique déjà testée
D’après un rapport publié fin septembre, des tests ont déjà été réalisés. En effet, le commandement des opérations interarmées du Canada aurait profité de l’épidémie de Covid-19 pour déployer des stratégies de propagande visant ses propres citoyens. Cet essai consistait à « façonner » et exploiter les informations dans le but d’éviter la désobéissance civile. Brian Santarpia, le chef d’état-major du Commandement explique que l’opération était « une occasion d’apprentissage et une chance de commencer à intégrer les opérations d’information dans notre routine ». Synchronisme parfait ou coup du hasard, un congrès nommé « La menace invisible : des outils pour contrer la guerre cognitive » se déroulera fin novembre dans le pays.
Cette nouvelle guerre cognitive suscite en tout cas une immense polémique. Très loin d’être morale ou même éthique, comment cadrer une telle avancée militaire ? La propagande a visiblement de beaux jours devant elle…
Le Média pour Tous
Voir ou revoir sur ce sujet :
Ah maintenant je comprend pour Jordanix, Bricmont…
Donc l’OTAN a utilisé les appareils des gens pour soumettre la population au Canada et les forcer à penser comme le gouvernement le souhaite… Hum, vous seriez pas un peu complotistes ? 😉