Le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, a présenté ce 2 avril sa traditionnelle «lettre au président de la République». Alors que l’euro fête ses vingt ans, il en a fait l’éloge et a souligné l’importance des réformes.
Dans une interview accordée à France Inter ce 2 avril, le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, a estimé que la monnaie européenne était un «vrai succès populaire». «L’euro est un succès […], l’euro a contribué à protéger le pouvoir d’achat des Français», a-t-il ajouté, assurant que «depuis 20 ans», le pouvoir d’achat des Français avait «en moyenne augmenté de 20%».
François Villeroy de Galhau, gouverneur de la @banquedefrance , estime que l’#euro est un succès : « Les prix augmentent trois fois moins vite avec l’euro, plutôt qu’avant »@Alex_Bensaid #le79Inter pic.twitter.com/8M9WorjCGR
— France Inter (@franceinter) 2 avril 2019
Présentant sa traditionnelle «lettre au président de la République», il a fait savoir que «72% des Français» voulaient garder l’euro comme monnaie, profitant de l’occasion pour mettre en garde contre tout «attentisme» concernant les réformes au sein de la zone euro.
L’euro, une «monnaie de confiance» également source de «fierté»
«Alors que des propositions ambitieuses avaient été mises sur la table, la tentation inavouée semble aujourd’hui de différer beaucoup des progrès jusqu’à une prochaine crise», a-t-il souligné, poursuivant : «Ce serait dangereux et ce serait dommage, parce que toutes les voies privilégiées ici sont accessibles sans révision des traités, ni transferts budgétaires lourds, d’une Union de financement à un rôle international accru.» Dans sa lettre adressée à Emmanuel Macron, centrée cette année sur les 20 ans de la monnaie unique européenne, François Villeroy de Galhau estime encore que l’euro est non seulement devenu «une monnaie de confiance» mais aussi une source de «fierté».
«L’euro a délivré ses deux promesses fondatrices : la stabilité des prix avec une inflation moyenne de 1,7% par an en Europe», soit trois fois moins qu’au cours des vingt années précédentes, et «la stabilité des changes», retient le responsable de la banque centrale. Ce message intervient quelques jours après la mise en garde de la directrice générale du FMI, Christine Lagarde, qui a exhorté les membres de la zone euro à renforcer le système bancaire et estimé que la zone euro n’était pas encore assez préparée pour affronter la prochaine crise économique.