Sceptiques, les Français. En tout cas visiblement peu convaincus par le grand débat promis par le gouvernement suite au mouvement des Gilets jaunes. Ils ne sont en effet que 50 % à penser que l’exécutif tiendra compte – au moins partiellement – des avis qui seront émis à cette occasion, selon un sondage Harris Interactive publié ce mercredi 2 janvier 2019.
Pour 47 % en revanche, le gouvernement n’en tiendra « pas du tout » compte. Et seuls les proches de La République en marche considèrent majoritairement que le gouvernement en tiendra compte (82 %), selon ce baromètre annuel pour M6 et RTL.
47 % des Français pour une liste Gilets jaunes aux Européennes
Près d’un Français sur deux également (47 %) serait favorable à ce que les Gilets jaunes présentent une liste aux élections européennes de mai 2019. Un souhait nettement majoritaire chez les sympathisants de La France insoumise et du PCF (64 %), du Rassemblement national (58 %) et du PS (56 %).
Les Français interrogés se disent par ailleurs très majoritairement favorables à des Référendums d’initiative citoyenne (RIC) pour proposer une loi (80 %), en abroger une (72 %) ou mettre fin au mandat d’un élu (63 %).Globalement, moins d’un sur deux (47 %) se dit « optimiste » pour l’année à venir, soit une chute de 12 points par rapport à la même enquête il y a un an, contre 51 % (+13) de « pessimistes ».
Le pouvoir d’achat (73 %, +9) devient la priorité absolue attribuée au gouvernement pour 2019, devant la lutte contre le terrorisme (71 %, stable) et contre le chômage (70 %, +1). Mais c’est aussi l’un des domaines dans lesquels les Français se montrent le moins « optimistes » pour l’année à venir (23 %).
Confiance limitée dans le gouvernement
La confiance dans le gouvernement pour mener différentes réformes est également limitée : 33 % lui font ainsi confiance pour « agir dans le bon sens » en ce qui concerne la réforme des institutions, 32 % pour la réforme de l’assurance maladie et 29 % pour celle des retraites.
Deux Français sur trois (67 %) pensent enfin que le gouvernement doit « avant tout aider le pouvoir d’achat des Français », quitte à ne pas maîtriser l’endettement et le déficit de la France. Contre 27 % pour lesquels la maîtrise de l’endettement et du déficit reste au contraire la priorité.
Enquête réalisée en ligne du 27 au 28 décembre auprès de 1 967 personnes de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas. Marge d’erreur de 1 à 2,3 points.