Pour la 62ème semaine consécutive, les Gilets Jaunes ont défilé ce samedi 18 janvier, dans plusieurs villes françaises, démontrant une nouvelle fois leur détermination et leur colère. À Paris, le rassemblement a été marqué par de fortes tensions entre manifestants et policiers. Les membres du gouvernement défendent bec et ongles les forces de l’ordre. Mais au sein de la police, des voix dissonantes émergent de plus en plus.
Les affrontements se sont en effet multipliés en fin de journée, en particulier à l’arrivée du cortège parisien devant la gare de Lyon, vers 18h. Le face-à-face s’est alors durci, alors que les CRS appelaient les manifestants à évacuer la zone. Plusieurs groupes se sont dispersés dans les rues alentours, allumant des feux de poubelles.
? Sauvage totale dans les rues de Paris. #Acte62 pic.twitter.com/c066yFdsvX
— Taha ? (@MTGphotographe) 18 janvier 2020
Notons également l’incendie d’une baraque de chantier à quelques mètres de l’entrée de la gare, au son de « allumer le feu » de Johnny Hallyday.
Surréaliste ce qui se passe à #GareDeLyon pic.twitter.com/AvSZuO5Y2r
— ➡️ Dr Blackathan ? (@Chandleyr) January 18, 2020
Les forces de l’ordre, déployées en nombre depuis le début de l’après-midi, ont fait usage à de nombreuses reprises de gaz lacrymogène mais également de canon à eau.
Plusieurs nouveaux cas de violences policières
Le parquet de Paris a fait savoir hier qu’une enquête pour « violences volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique » avait été ouverte et confiée à l’IGPN, la police des polices, à la suite de la diffusion de vidéos de l’interpellation d’un homme. Sur les images diffusées sur les réseaux sociaux, le manifestant est allongé au sol près de la gare de l’Est, le visage ensanglanté, quand le policier, qui le maintient, lui assène au moins deux coups de poing.
allo @Place_Beauvau – c’est pour un signalement – 870
Manifestant maîtrisé, au sol, puis frappé à terre.
Paris, secteur Gare de l’Est, #Acte62, 18 janvier 2020, vers 14h. Source: Pat Ricia sur https://t.co/MANxKPtEQE pic.twitter.com/bfGmG30h4t
— David Dufresne (@davduf) January 18, 2020
Sur un autre angle de la scène, filmée par l’AFP TV autour de 14h30, l’homme, couché sur le ventre et déjà menotté, crie de douleur quand le policier lui appuie son genou sur le bras.
Voici un autre angle de l’interpellation, filmé par l’AFPTV autour de 14h30 #AFP pic.twitter.com/zrjeteRfx3
— Agence France-Presse (@afpfr) January 19, 2020
D’autres signalements de « violences policières » ont été lancés sur les réseaux sociaux :
#GiletsJaunes #acte62 #Paris #ViolencesPolicières @davduf @Ab7Media pic.twitter.com/sQt1JdPkLn
— Laurent Bigot (@laurentbigotfr) January 18, 2020
Sibeth Ndiaye « refuse que l’on jette l’opprobre sur nos policiers »
Toujours dans la journée d’hier, la porte-parole du gouvernement a pris la défense de la police sur BFM TV, estimant qu’elle faisait un travail de grande qualité.
« Je refuse qu’on jette l’opprobre sur nos policiers, parce que ce sont des hommes et des femmes qui font un travail de très grande qualité »
Elle a également évoqué « une frange extrêmement minoritaire de quelques dizaines, centaines ou milliers de militants qui sont aujourd’hui dans une opposition qui est extrêmement radicale ».
Dans le même temps, la présidente du Rassemblement National, Marine Le Pen, a appelé au départ de Didier Lallement le préfet de police de Paris, critiqué pour sa gestion des manifestations. En novembre dernier, Jean-Luc Mélenchon de la France Insoumise avait déjà appelé à son départ, tout comme Olivier Faure, premier secrétaire du Parti Socialiste.
La présidente du @RNational_off @MLP_officiel demande la démission du préfet de police de Paris Didier Lallement. #ViolencesPolicieres #GiletsJaunes #reformedesretraites
cc @letellier_ftv @France3tv pic.twitter.com/UXPeErrbuk
— DimancheEnPolitique (@DimPolitique) January 19, 2020
« Macron joue au pompier pyromane »
À bout de nerfs, des dissensions apparaissent de plus en plus au sein de la police. Plus tôt dans la semaine, suite aux vœux de Christophe Castaner appelant les forces de l’ordre à plus de déontologie, plusieurs syndicats de policiers sont montés au créneau. Le syndicat Unsa-Police a réagit, auprès de l’AFP : « On est à bout, exténués, on ne peut pas faire preuve de résilience à l’infini. » Et Patrice Ribeiro, de Synergies-Officiers, de déplorer : « On a le sentiment d’être les dindons de la farce. On a défendu la République et le politique est en train de nous lâcher. » Rappelons que le ministre de l’intérieur avait récemment durci le ton suite à plusieurs affaires de violences policières, à la demande du président Emmanuel Macron.
D’autres encore, comme David Le Bars du Syndicat Commissaires et Hauts Fonctionnaires Police Nationale (SCPN) a admis des erreurs. « Il faut savoir reconnaître qu’il y a des choses qui ne vont pas. Dans les manifestations, on a vu des gestes inappropriés : le croche-pied à Toulouse, ça fait mal à tout le monde. »
L’ancien commandant de police Jean-Pierre Colombies, de l’Union des policiers nationaux indépendants, a quant à lui ironisé amèrement : « Emmanuel Macron nous rappelle à l’éthique, mais on parle du bien du même gouvernement qui a décoré de la médaille de sécurité intérieure et de la légion d’honneur des flics mis en cause pour des violences illégitimes, non ? Le même gouvernement qui a mis en place à Paris un préfet de police radical comme Didier Lallement, c’est ça ? Macron joue au pompier pyromane ! » Dans une fuite en avant répressive, l’État semble de plus en plus isolé.
Le Média pour Tous
Voir dessin pareil on ne peut pas douter mettre en on dira que c’est faux on voit c’est policier sur une femme au sol attacher s’acharne elle a frappé comme ceci c’est très grave c’est ignoble c’est des hors-la-loi je n’ai plus des policiers ce n’est plus la justice ce problème est très grave il y a des dérapages sans cesse on en a la preuve notre état est en danger les citoyens également c’est incroyable de voir ça commence et homme policiers peuvent-ils faire ça et comment non je suis tellement choqué c’est immonde je n’ai même pas les… Lire la suite »
Concernant le manifestant maîtrisé au sol et qui se prend 2 coup de poings, il semblerait qu’il ai craché du sang au visage du policier en lui disant « j’ai le sida, tu vas crever ». Ça n’excuse certes pas la violence du policier à son égard avant cet acte, mais ça peut expliquer sa réaction après. Je ne suis pas partisan des forces de l’ordre, d’ailleurs je ne supporte plus cette violence policière qui reste impunie. Je pense qu’ils devraient tous porter leur RIO, car en étant anonymes, ils peuvent déraper sans craindre de représailles judiciaires. Mais je comprends également qu’ils… Lire la suite »
mdr , y a encore des gens qui appele ces terroristes : des flics , des polichiers , des glandarmes etc …. ouvrez vos yeux , ce sont des otaniens dons DAESH … achetez vous un cerveau ou faites quelques chose …