47 millions de dollars. C’est le montant –minimum- de la prime que va toucher le patron de General Electric, Larry Culp, alors que le groupe prévoit de supprimer 13 000 postes, dont une partie à Belfort (Bourgogne-Franche-Comté).
Deux ans après avoir pris les rênes de General Electric, Larry Culp peut être content. Il va toucher un bonus d’au moins 47 millions de dollars et qui pourrait même atteindre 230 millions de dollars s’il parvenait à atteindre des objectifs financiers pourtant particulièrement bas, selon des documents adressés au gendarme américain de la Bourse, la SEC. En 2019, le grand patron avait touché près de 25 millions de dollars comme rémunération.
Le groupe a pourtant annoncé au printemps un plan d’économies de 2 milliards de dollars passant par la suppression de 13 000 postes, notamment en France. A Belfort, 240 emplois dans l’entité Steam Power de GE, spécialisée dans les turbines pour centrales nucléaires et à charbon, sont menacés. Cinq ans après le rachat de la branche énergie d’Alstom, General Electric n’en finit plus de couper dans ses effectifs français.
En septembre dernier, l’Américain avait annoncé un plan social concernant 753 personnes sur ses branches « hydro » (turbines de barrages) et « Grid » (réseaux électriques). Le site de Villeurbanne, concerné à hauteur de 350 salariés, produit des disjoncteurs de haute puissance pour les centrales nucléaires, un savoir-faire français de haute précision indispensable à une stratégie industrielle souveraine.