Alors que le bilan officiel du génocide israélien à Gaza approche les 30 000 morts et que des centaines de milliers de gens sont à la veille de mourir de faim, le directeur de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) prévient que Gaza n’est plus un lieu ou on peut vivre, mais est devenu une « zone de mort ».
Lors d’une conférence de presse tenue à Genève mercredi, le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a déclaré aux journalistes que la situation ne ferait qu’empirer, car Israël continue d’empêcher l’aide humanitaire d’entrer dans la région et poursuit ses attaques contre Rafah, là où la majorité de la population a été déplacée de force après des mois de raids israéliens qui ont commencé dans le nord de la région.
« Gaza est devenue une zone de mort », a déclaré Tedros. « Une grande partie du territoire a été détruite. Plus de 29 000 personnes sont mortes, beaucoup d’autres sont portées disparues, présumées mortes, et beaucoup, beaucoup d’autres sont blessées. »
Les Forces de défense israéliennes (FDI) ont tué pas moins de 12 300 enfants palestiniens à ce jour. Plus de 7 000 personnes sont portées disparues sous les décombres, tandis que 70 000 personnes ont été blessées, selon les décomptes officiels.
Le fait que Tedros considère Gaza comme une « zone de mort » intervient après que Martin Griffiths, le responsable des affaires humanitaires des Nations unies, a averti en janvier qu’Israël avait rendu Gaza « inhabitable » et que sa population était « quotidiennement confrontée à des menaces contre son existence même ».