Le tribunal administratif de Paris a ordonné, lundi 1er avril, à France Télévisions d’inviter Benoît Hamon, François Asselineau et Florian Philippot au débat organisé jeudi 4 avril entre les têtes de liste des élections européennes ou bien à une autre émission sur le sujet avant le 23 avril.
« Les décisions de ne pas inviter ces trois candidats au débat du 4 avril sont susceptibles de porter une atteinte grave et manifestement illégale à la liberté fondamentale que constitue le respect du principe du caractère pluraliste de l’expression des courants de pensée et d’opinion », écrit le tribunal dans un communiqué.
Les trois leaders contestaient en référé liberté la décision de France 2 de ne pas les inviter au débat, où étaient invitées les têtes de listes aux élections européennes Manon Aubry (LFI), Jordan Bardella (RN), François-Xavier Bellamy (LR), Nicolas Dupont-Aignan (DLF), Raphaël Glucksmann (liste commune Place publique-PS), Yannick Jadot (EELV) et Nathalie Loiseau (LREM), ainsi que Ian Brossat (PCF) et Jean-Christophe Lagarde (UDI) – tous deux repêchés après avoir été écartés.
Philippot salue une décision « qui fait souffler un vent d’air frais »
Le tribunal indique avoir « enjoint à France Télévisions, sous le contrôle du Conseil supérieur de l’audiovisuel, d’inviter MM. Benoît Hamon, François Asselineau et Florian Philippot au débat organisé le 4 avril sur France 2 ou à un autre grand rendez-vous d’information et de débat avant le 23 avril 2019 ».
Il considère que Génération.s « est distinct du parti socialiste, regroupe un député, un sénateur, trois députés européens et est crédité de 2,5 à 4 % des intentions de vote aux prochaines élections en cause. Aussi, la circonstance que le courant de pensée incarné par celui-ci lors des dernières élections présidentielles de 2017 soit représenté lors du débat du 4 avril est inopérante ».
Florian Philippot s’est félicité dans un communiqué d’une décision « qui fait souffler un vent d’air frais sur le débat démocratique français et qui met fin à l’entre-soi insupportable des vieux partis ». Ce partisan d’une sortie de la France de l’UE, également défendue par l’UPR, a souligné « la nécessité de respecter le pluralisme des idées ».