Ce vendredi 16 octobre, le parquet national financier a annoncé la mise en examen de l’ancien Président de la République Nicolas Sarkozy. Il s’agit de sa quatrième mise en examen dans l’affaire du financement libyen de sa campagne électorale en 2007.
Quatre jours d’audition et mise en examen
Dans le cadre de l’enquête sur le financement libyen de la campagne électorale de Nicolas Sarkozy en 2007, l’ancien Président de la République a été mis en examen pour « association de malfaiteurs ». C’est à l’issue de quatre jours d’audition que l’ancien patron de l’UMP a écopé d’un chef de mise en cause, soit le quatrième dans cette affaire. Il s’agit également d’une première dans l’histoire judiciaire concernant un ancien Président de la République. Cette information, d’abord relayée ce vendredi par Mediapart, a ensuite été confirmée par le parquet national financier à l’AFP.
Quatrième mise en examen
En mars 2018, l’ancien chef de l’État avait déjà écopé d’une triple mise en examen dans l’affaire du financement de sa campagne par le régime de Mouammar Kadhafi : « corruption passive », « recel de détournement de fonds publics » et « financement illégal de campagne ». Le 31 janvier dernier, les magistrats avaient mis en examen pour « association de malfaiteurs » l’ancien collaborateur de Nicolas Sarkozy, Thierry Gaubert, est soupçonné d’avoir touché des fonds provenant du régime libyen.
L’ancien chef de l’État français Nicolas Sarkozy a été inculpé à l’issue de quatre jours d’audition pour « association de malfaiteurs » dans l’enquête sur des soupçons de financement libyen de sa campagne présidentielle en 2007, a appris l’ #AFP auprès du Parquet national financier pic.twitter.com/3zeUAq8Mrt
— Agence France-Presse (@afpfr) October 16, 2020
Une enquête ouverte depuis 2012
Lors de l’entre-deux tours des élections présidentielles de 2012, Mediapart avait révélé un document démontrant la participation financière du régime de Mouammar Kadhafi dans la campagne électorale de Nicolas Sarkozy. Depuis, les magistrats en charge de l’enquête ont accumulé un certain nombre de preuves, comprenant notamment le témoignage de l’homme d’affaires Ziad Takieddine en novembre 2016. Ce dernier avait alors affirmé avoir remis 5 millions d’euros entre fin 2006 et début 2007 à Nicolas Sarkozy et à Claude Guéant, alors respectivement ministre de l’Intérieur et directeur de cabinet.
Une « innocence à nouveau bafouée »
« J’ai appris cette nouvelle mise en examen avec la plus grande stupéfaction », a réagi dans la journée l’ancien chef de l’État sur son compte Facebook. Estimant son « innocence à nouveau bafouée par une décision qui ne rapporte pas la moindre preuve d’un quelconque financement illicite », Nicolas Sarkozy s’est notamment indigné de magistrats « apportant un crédit invraisemblable aux déclarations d’assassins, d’escrocs et de faux témoins ». « L’injustice ne gagnera pas », a conclu l’ancien Président de la République.
— Nicolas Sarkozy (@NicolasSarkozy) October 16, 2020
Deux prochains jugements
Au-delà du dossier en cours sur le supposé financement libyen, Nicolas Sarkozy est déjà en attente de deux jugements. Du 23 novembre au 10 décembre prochain, l’ancien chef de l’État sera jugé pour « corruption » dans l’affaire des écoutes téléphoniques. En effet, Nicolas Sarkozy est soupçonné d’avoir tenté début 2014 d’obtenir plusieurs informations le concernant dans l’affaire Bettencourt auprès de l’ancien magistrat Gilbert Azibert. Également, un autre procès aura lieu du 17 mars au 15 avril 2021, mais cette fois-ci concernant le financement illégal de son autre campagne présidentielle, celle de 2012 – où le plafond de dépenses aurait été dépassé –, communément appelé affaire Bygmalion.
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réélu en 2022 s’il se représente !
l’âme d’un pays est celui de ces citoyens, et en ce moment à l’étranger notre pays fait pâle figure pour en être arrivé là aujourd’hui …
Bien entendu, il n’a aucun soucis à se faire puisque la grande réinitialisation approche et les gens auront bien autre chose bientôt à penser pour se mettre un truc sous la dent.
Il a réussi à soutirer de l’argent à ce dictateur sanguinaire!. C’est pas une mise en examen, mais une médaille qu’il faudrait lui attribuer. Décidément, nous n’avons pas une même approche de la justice française…
je fais confiance à la justice de mon pays que j’ai tenté de corrompre. c’est même moi qui ai classé l’attentat de Karachi en secret défense pour que l’on ne sache pas la vérité. je suis tellement honnête que j’avais un telephone secret pour évité d’être écouté alors çà si ce n’est pas de l’honnête les français qui ont confiance dans la justice de leur pays apprécieront et ne douteront pas qu’avec ce 4ème procès je suis forcément innocent