C’est l’un des visages les plus connus du mouvement. Éric Drouet, a été interpellé à Paris, samedi 22 décembre, lors du 6e samedi consécutif de mobilisation des « gilets jaunes ». Il sera jugé le 5 juin 2019, lors d’une audience en correctionnelle, indique BFMTV. Il est sorti ce dimanche soir du tribunal, après avoir été présenté à un juge. Le parquet réclamait qu’il lui soit interdit de se présenter d’ici son jugement dans la capitale. Il n’en est rien parce que le juge n’a pas suivi ses réquisitions. Eric Drouet comparaissait pour « port d’arme prohibé de catégorie D », après avoir été retrouvé porteur d’une sorte de matraque, et pour « participation à un groupement formé en vue de violences ou de dégradations ».
« Il n’a rien à se reprocher »
Pour l’avocat d’Eric Drouet, Khéops Lara, le procureur « voulait par cette interdiction, empêcher [Éric Drouet] de manifester et de poursuivre le mouvement ». Et le conseil d’ajouter : « Très clairement cette garde-à-vue ne s’imposait pas, il était à la disposition des services de police et de justice pour répondre à toutes les questions (…) C’est une arrestation ciblée, c’était pour l’empêcher de manifester pacifiquement. » L’avocat avait déclaré, plus tôt : « Il n’a rien à se reprocher, il ne cache rien. Cette affaire de matraque a été montée en épingle. En fait, il a sur lui un morceau de bois, qui doit faire une trentaine de cm. » La défense argue que beaucoup de chauffeurs routiers, comme Eric Drouet, ont des « petits objets sur eux » pour « se défendre mais sans qu’on puisse considérer ça comme une arme stricto sensu. « Il a ça sur lui parce qu’il portait son sac de travail » lors de la manifestation. Dans l’attente de son procès, Eric Drouet a été placé sous contrôle judiciaire avec interdiction de porter une arme
Libre de manifester à nouveau
Pour la seconde accusation, « participation à un groupement formé en vue de violences ou de dégradations », l’avocat souligne qu’Eric Drouet a toujours condamné les violences lors des manifestations. « Il n’y a absolument rien, y compris dans cette procédure judiciaire », soutient l’avocat. Le juge n’a pas suivi les réquisitions du parquet, et le représentant des « gilets jaunes » n’aura pas interdiction de se rendre dans la capitale dans les mois qui suivent. Il sera donc libre de manifester à nouveau. Pour Eric Drouet, « arrêter d’appeler à manifester, ce serait en quelque sorte donner gain de cause à une procédure qu’il estime arbitraire et injustifiée », explique Khéops Lara.
Bonjour,
Bizarrement cette affaire les préoccupent bien plus qu’une affaire non éloigné, qui est passé plus ou moins à la trappe. « Alexandre Benalla » pour ne pas la citer. Comme dirait Monsieur « Bernard Tapie : nous sommes dans un pays de certains ayant droit et d’autres non » c’est plus ou moins ce qu’il disait, je pense que vous comprendrez aisément ce qu’il a voulu dire. Mais cela ne date malheureusement pas d’hier. Merci pour ce que vous faites, portez vous bien, prenez soin de vos proches.