Erdogan promet à l’Europe une vague de plusieurs millions de migrants

Le 28 février dernier, Recep Tayyip Erdogan a décidé d’ouvrir ses frontières avec l’Europe, poussant de nombreux migrants à se déplacer vers la Grèce.

Le chef d’État turc a déclaré ce lundi 2 mars : « Depuis que nous avons ouvert nos frontières, le nombre de ceux qui se sont dirigés vers l’Europe a atteint les centaines de milliers. Bientôt, ce nombre s’exprimera en millions ».

Angela Merkel a jugé « inacceptable » que la Turquie fasse autant pression sur l’Union européenne sur « le dos des réfugiés ». Margaritis Schinas, le commissaire européen aux Migrations a prévenu : « Personne ne peut faire chanter l’UE ». De son côté, le Président Grec a affirmé qu’environ 1.300 demandeurs d’asiles avaient déjà atteint les îles Egéennes le 1er et le 2 mars.

Malgré les mesures mises en place par Athènes pour affronter la situation, les événements qui se déroulent à la frontière turco-grecque restent impressionnants.

La situation devient de plus en plus préoccupante pour les citoyens grecques, notamment des îles de Lesbos, Chios et Samos, opposés à la construction d’un nouveau camp de migrants. Ils dénoncent une hausse constante de l’insécurité. Les heurts entre les forces de l’ordre et les manifestants se poursuivent depuis le 25 février.

Sur twitter, Emmanuel Macron a souhaité exprimer la « pleine solidarité » de la France envers la Bulgarie et la Grèce, deux pays frontaliers de la Turquie, ainsi que sa volonté de « leur prêter une assistance rapide et protéger les frontières » dans le cadre des « efforts européens ». Une réunion extraordinaire aura lieu demain, mercredi 4 février à Bruxelles, regroupant des ministres de l’Intérieur de l’UE afin d’aider ces deux pays à affronter la crise migratoire.

L’agence européenne Frontex, qui a déjà 400 agents présents sur le territoire grec, renforcera ses moyens pour contrôler l’afflux de migrants, à la demande d’Athènes. « On va envoyer très vite des garde-côtes et de l’équipement : les pays contributeurs auront 5 jours pour fournir des hommes et 5 de plus pour le matériel. Le plan est encore en discussion, mais je peux vous dire que la Grèce nous demande des bateaux, de l’aide pour la surveillance. » a déclaré Chris Borowski, le porte-parole de l’agence.

Lors d’une conférence de presse, Ursula Von der Leyen a déclaré être « aux côtés » de la Grèce. Elle a également promis à Athènes « toute l’aide nécessaire » pour faire face à l’afflux des milliers de migrants venu de la Turquie. La présidente de l’Union Européenne a également ajouté que « ceux qui cherchent à tester l’unité de l’Europe seront déçus », avant de promettre au premier ministre grec une aide de « 700 millions d’euros ».

Une chose est sûre, Erdogan pourra compter sur Olivier Besancenot pour réclamer la régularisation de ces millions de sans-papiers…

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