L’enquête visant l’ancien présentateur vedette du journal télévisé de TF1 Patrick Poivre d’Arvor a été classée pour «prescription» ou pour «insuffisance de preuves», a indiqué ce vendredi le parquet de Nanterre. Huit plaintes avaient été déposées pour viols, agressions sexuelles ou harcèlement sexuel.
En France, 76% des plaintes pour violences sexuelles sont classées sans suite (1). L’enquête pour viols visant l’ancien présentateur vedette du journal télévisé de TF1, Patrick Poivre d’Arvor, ne fait pas exception. Quatre mois après l’ouverture d’une enquête suite au dépôt de plainte de l’écrivaine Florence Porcel, qui reproche au journaliste de 73 ans de l’avoir violée à plusieurs reprises, «ces faits […] ne peuvent caractériser le crime de viol dans la mesure où aucun élément ne permet de confirmer les propos de l’un ou de l’autre concernant l’existence de cette scène», a écrit la procureure de Nanterre Catherine Denis dans un communiqué transmis à l’AFP.
En tout, vingt-trois femmes ont témoigné dans cette enquête et huit plaintes ont été déposées (trois pour viol et quatre pour agressions sexuelles ou harcèlement sexuel). La majorité des faits reprochés sont prescrits, justifie le parquet. Pour les faits reprochés non prescrits de harcèlement sexuel, le parquet a jugé qu’il manquait d’éléments pour constituer l’infraction : «Absence de répétition, de pressions, de caractère sexualisé des propos tenus, ou encore de trace des appels téléphoniques», énumère-t-il.