Le 7 décembre 2020, l’eau entrait à la Bourse de Chicago, ouvrant la voie à la marchandisation de cette ressource vitale. Et surtout à la spéculation, alertent des organisations, qui prévoient des actions ce mardi.
Il y a un an, le 7 décembre 2020, l’eau entrait en Bourse à Chicago. « C’était la première fois que cette ressource vitale n’était plus seulement considérée comme une marchandise qu’on peut acheter et vendre, mais aussi et surtout comme une valeur financière sur laquelle on peut spéculer », dit à Reporterre Riccardo Petrella, économiste et ardent défenseur du droit à l’eau.
Concrètement, la Bourse de Chicago et le Nasdaq ont effectué en décembre 2020 les premières transactions de contrats à terme liés à l’eau. Or sur un marché à terme, on s’échange non pas la matière en tant que telle, mais des contrats financiers pariant sur l’évolution des prix. « Ceux qui achètent et vendent ces contrats n’attendent pas la livraison physique des marchandises, mais spéculent sur la hausse ou la baisse de ces marchandises », expliquait voici un an le journaliste Antoine Costa.