Pour le traditionnel discours en prime time sur « l’état de l’Union », le président américain a lancé un appel au compromis dans une allocution à la tonalité plutôt sobre, à l’exception d’un long passage sur l’immigration et les sans-papiers « criminels » dans un début d’année marqué par le shutdown,.
1. Appel au compromis avec les démocrates
« Le programme que je vais présenter ce soir n’est ni républicain, ni démocrate. C’est celui du peuple américain », a-t-il déclaré, portant son emblématique cravate rouge, devant plus de 500 élus, dont de nombreuses femmes démocrates vêtues de blanc, en hommage au centenaire du mouvement des suffragettes.
« Ensemble, nous pouvons mettre fin à des décennies de blocage politique, guérir les blessures anciennes, construire de nouvelles coalitions, esquisser de nouvelles solutions », a-t-il ajouté, s’en tenant assez fidèlement au texte défilant sur les téléprompteurs.
2. Le mur à la frontière avec le Mexique « sera construit »
Donald Trump a fait la promesse, mardi soir devant le Congrès, de construire un mur à la frontière avec le Mexique, projet décrié par l’opposition démocrate et à l’origine du « shutdown » le plus long de l’histoire américaine.
« Je vais le faire construire », a martelé Donald Trump à propos du mur qu’il entend ériger à la frontière sud du pays pour lutter contre l’immigration illégale. « Les murs, ça marche et les murs sauvent des vies », a poursuivi le locataire de la Maison Blanche.
3. Trump avertit la Chine : « le vol d’emplois des Américains, c’est fini »
Donald Trump a averti la Chine mardi qu’elle ne pourrait plus « voler les emplois et la richesse des Américains » et exigé des « changements structurels » de Pékin pour mettre fin à ses pratiques commerciales « injustes ».
« J’ai beaucoup de respect pour le président Xi et nous travaillons à un nouvel accord commercial avec la Chine, mais il doit inclure des changements structurels réels pour mettre fin aux pratiques commerciales injustes, réduire notre déficit chronique et protéger les emplois américains », a lancé le président américain, qui a déclenché une véritable guerre commerciale contre la Chine pour l’amener à la table des négociations.
4. Mettre fin à l’épidémie de sida aux États-Unis en dix ans
Le président américain a annoncé vouloir mettre fin à l’épidémie de sida aux États-Unis avant 2030, une annonce accueillie positivement par les associations et les experts qui attendent toutefois les détails du plan présidentiel.
« Mon budget demandera aux démocrates et aux républicains de dégager les moyens nécessaires pour éliminer l’épidémie de VIH aux États-Unis d’ici 10 ans. Ensemble, nous vaincrons le sida en Amérique et au-delà », a déclaré le président républicain.
L’annonce rappelle la proposition, lancée au même endroit en 2003 par George W. Bush, du programme Pepfar contre le sida dans le monde, considéré comme un grand succès. Mais le président Bush avait détaillé sa proposition et demandé au Congrès 15 milliards de dollars sur cinq ans. Donald Trump s’est contenté de cette phrase.
5. Rencontre avec Kim Jong-un fin février au Vietnam
Le président américain Donald Trump a annoncé qu’il rencontrerait le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un les 27 et 28 février au Vietnam afin de poursuivre les négociations sur le désarmement nucléaire de la Corée du Nord.
« Dans le cadre de notre diplomatie audacieuse, nous continuons notre effort historique pour la paix dans la péninsule coréenne », a-t-il déclaré, en officialisant la date et le lieu de ce second tête-à-tête après le sommet historique entre les deux hommes le 12 juin 2018 à Singapour.
Donald Trump s’est félicité des progrès accomplis depuis la détente entamée l’année dernière, assurant que s’il n’avait pas été élu président, les États-Unis seraient « maintenant dans une guerre majeure avec la Corée du Nord ». « Nos otages sont revenus à la maison, les essais nucléaires ont cessé et il n’y a pas eu de lancement de missiles depuis 15 mois », a dit Donald Trump.
6. Des discussions « constructives » avec les talibans
Donald Trump a évoqué des discussions « constructives » avec les talibans en Afghanistan, d’où le président américain souhaite retirer ses troupes après plus de 17 années de conflit.
« Nos troupes se sont battues avec un courage sans égal (en Afghanistan), et grâce à leur bravoure, nous sommes désormais en mesure de trouver une solution politique à ce long et sanglant conflit », a dit M. Trump. « Mon administration tient des discussions constructives en Afghanistan avec un certain nombre de groupes afghans, dont les talibans », a-t-il ajouté.