De Lille à Marseille, en passant par Le Mans, Montpellier et Paris, des centaines de policiers municipaux se sont fait entendre ce samedi à coup de sifflets lors de rassemblements partout en France. Ils réclament une meilleure reconnaissance et ne plus être considérés comme « une sous-police ».
Les 26.000 policiers municipaux étaient appelés à se mobiliser ce samedi partout dans le pays afin d’obtenir une meilleure reconnaissance de leur travail, ainsi qu’une hausse des rémunérations et des retraites. Des rassemblements ont eu lieu partout en France : à Paris, Orléans, Toulouse, Rennes, Le Mans, Dijon ou encore Montpellier.
Mêmes risques, même statut
À Marseille, 500 agents se sont rassemblés devant la préfecture. Katia Boudin, 45 ans, policière à Salon-de-Provence, était dans le rassemblement « pour avoir une reconnaissance au même titre que les pompiers ou la police nationale » : « Car on va au contact de la population et on prend les mêmes risques », justifie-t-elle à l’AFP. « C’est fini le temps où on se contentait de faire traverser les enfants pour aller à l’école » abonde Laurent Viala au micro de France Bleu Hérault, évoquant des interventions sur des attentats ou lors des émeutes à Montpellier après la mort de Nahel en région parisienne. Ce sont d’ailleurs les annonces d’Élisabeth Borne après les violences urbaines qui ont « mis le feu aux poudres » d’après Thiebault Parré, 46 ans, dans le cortège strasbourgeois de 160 agents : « Elle a parlé d’élargir les compétences et les prérogatives des policiers municipaux, mais sans que cela s’accompagne d’une reconnaissance supplémentaire ».
« Sur les interventions, on est les primo-arrivants, les primo-intervenants, mais malgré cela, nous sommes laissés pour compte » dénonce également Camille dans la manifestation parisienne au micro de franceinfo. On ne fait pas le suivi judiciaire, mais nous sommes en première ligne sur les interpellations », déclare-t-elle dans le rassemblement où l’intersyndicale déplorait que la police municipale soit « considérée comme une sous-police ».