« Je crois à la raison de l’histoire. On a des rôles qui peuvent être importants, des erreurs peuvent être fatales. Mais il y a des phénomènes plus profonds qui nous embarquent (…) Le reste, c’est l’écume des jours. »
En visite au Caire, en Egypte, où il devait rencontrer le président Sissi lundi, Emmanuel Macron est revenu, devant des journalistes dimanche soir 27 janvier, sur la crise des « gilets jaunes » et ses racines. Une crise qui remonte à très loin, juge-t-il, et dont il n’est pas responsable, même s’il lui revient d’y trouver une issue.
« Ce qui s’est passé en France lorsque j’ai été élu a été au fond une réaction de nos concitoyens face à un mal-être démocratique », a développé le chef de l’Etat. Avant d’ajouter :
« Penser que nous étions en train de tout régler parce qu’on faisait la réforme du travail, de la SNCF et autre est une forme de naïveté. Le mal-être est bien plus profond, dans nos démocraties, il s’appelle Brexit, élection de l’un ou l’autre, situation italienne, montée de l’AfD. »
Pour le président, ce qui se passe en France n’est donc pas propre au pays, ni à son gouvernement : « Partout dans nos démocraties, la tension des peuples qui monte est une insatisfaction sociale, économique, morale et démocratique. » C’est cela « la raison de l’histoire ».