Un tourisme éco-responsable voit le jour dans La Manche. Nous avons déjà rencontré les initiateurs de ce projet lors du reportage « Ils veulent survivre à l’effondrement« . David et Adeline ont en effet créé leur camping à la ferme sur le principe du survivalisme. Un beau projet qui a besoin de financement pour aboutir.
« La croisée des chemins ». Cet éco-village se situe dans la petite commune de Cerisy-la-forêt dans la Manche. David et Adeline donnent forme à leur projet de camping à la ferme éco-responsable sur leur parcelle de 4,3 hectares. Un lieu dédié à « l ’autonomie et à l’émergence d’une société alternative » nous explique David. Ce jeune homme plein d’énergie souhaite développer de multiples ateliers autour de la notion de survivalisme. Plusieurs espaces sont dédiés à l’exploitation agricole de maraîchage et d’arbres fruitiers, afin d’assurer l’autonomie alimentaire.
Un camping à la ferme éco-responsable
Une épicerie ainsi qu’un salon de thé zéro-déchet seront également ouverts aux campeurs, ainsi qu’aux locaux, afin d’échanger et de sensibiliser le plus grand nombre aux bienfaits du « consommer local ». Ce n’est pas tout, déterminé à développer le principe de l’autonomie éco-responsable, David souhaite également organiser des week-ends à thème en faisant intervenir des conférenciers. Plusieurs sujets y seront abordés comme l’autonomie, l’usage des plantes ou l’écologie… D’ailleurs, le survivaliste n’utilise quasiment que du matériel d’occasion pour la rénovation de son corps de ferme, résistant au reflexe de la surconsommation.
À terme, David souhaite créer une « ville en transition »
L’intérêt de David pour le survivalisme est né il y a une dizaine d’années. Au fil de ses recherches, il est arrivé à la conclusion que notre société devrait connaître un « énorme tournant« . Pour parer à un éventuel effondrement de notre civilisation, l’ex-citadin préfère être le plus indépendant possible : nourriture, énergie, économie, il souhaite dépendre le moins possible du système actuel. David a également une vision à long terme autour de cette problématique. Il a à cœur de montrer la voie à suivre à ses contemporains afin de faire changer, un peu, l’état d’esprit collectif. C’est pour cela qu’il bâti ce qu’il appelle « une ville en transition », avec sa propre économie parallèle. Et pour ce faire le survivaliste se « doit de montrer l’exemple » nous explique-t-il.
Un financement participatif pour terminer le projet
Le beau projet du couple s’est fait à la sueur de leur front. David et Adeline sont en apprentissage constant en rénovant eux-mêmes, dans la mesure du possible, leur corps de ferme. Seulement, ils ont connu quelques imprévus durant les travaux. L’humidité dans les murs ou encore une toiture défectueuse ont rapidement fait grimper l’addition. Pour faire face à ces dépenses, David a décidé de lancer un financement participatif afin de terminer les derniers travaux sereinement. Un financement plutôt attractif pour le contributeur puisque que le survivaliste propose une contrepartie équivalente à la valeur du don. En d’autres termes, participer financièrement au projet pourra permettre, par exemple, de passer une ou plusieurs nuits à « La croisée des chemins ». Une manière sympathique de remercier les contributeurs, tout en leur permettant de découvrir l’éco-village.
Un beau projet basé sur le partage, la consommation responsable et l’autonomie, à qui l’on souhaite un bel avenir.
Le Média pour Tous
Voir ou revoir le reportage de Vincent Lapierre sur « La croisée des chemins » :
Si l’effondrement a lieu … Il risque de voir débarquer un paquets de cigales devant sa maison.