La Chine est aujourd’hui, avec les trois vaccins qu’elle exporte, le premier fournisseur des pays en développement : plus de 700 millions de doses promises et 231 millions déjà fournies.
Le sommet mondial pour la santé du 21 mai a été l’occasion pour Xi Jinping de rappeler qu’il avait proposé un an plus tôt de faire de la vaccination contre le coronavirus un « bien public mondial ». Pour autant, la contribution chinoise à l’effort multilatéral engagé par l’OMS avec la facilité Covax est modeste. La Chine vient certes d‘annoncer qu’elle fournira à Covax 10 millions de doses du vaccin Sinopharm qui vient d’être homologué par l’OMS. Mais elle n’apporte aucune contribution financière alors que les engagements occidentaux s’élèvent à 9 milliards de dollars. L’Asie dans son ensemble joue d’ailleurs très peu la carte multilatérale à l’exception du Japon.
Le dispositif multilatéral mis en place pour lutter contre la pandémie s’appuie sur une architecture public-privée comprenant un dispositif cadre, l’ACT (dispositif pour accélérer l’accès aux outils de lutte contre le Covid-19). Ce dispositif a quatre piliers : vaccins, thérapies, diagnostics et équipements de protection. Le pilier vaccins s’appelle Covax. Il est co-dirigé par l’OMS et le GAVI, l’alliance pour les vaccins créée en 2006, dont les principaux partenaires sont l’OMS, l’UNICEF, la Banque Mondiale et la Fondation Bill et Melinda Gates.
Si elle pouvait fournir aussi les données concernant les recherches menées à Wuhan, juste histoire qu’on s’assure qu’il n’y avait aucun gain de fonction sur un coronavirus correspondant au SARS-CoV-2… C’est juste pour ça ! Et on arrêtera de parler de virus chinois.