61 suspects de « toutes les couches sociales », « tous les âges », « tous les environnements familiaux » et professionnels ont été arrêtés, selon l’office central pour la répression des violences aux personnes.
Une soixantaine de personnes ont été interpellées depuis le début de la semaine en France, soupconnées de télécharger et de consulter des images et vidéos pédopornographiques, grâce au pair à pair, un système d’échange de fichiers direct entre utilisateurs, sans recours à des serveurs intermédiaires. Eric Berot, chef de l’office central pour la répression des violences aux personnes (OCRVP), a affirmé ce jeudi sur franceinfo que « toutes les couches sociales de la société sont touchées » par le phénomène. Il y a en France 100 000 connexions par an sur des sites pédopornographiques. « Il faut vraiment que la France se donne les outils pour lutter contre ce phénomène », a-t-il affirmé.
franceinfo : Comment avez-vous procédé pour identifier ces internautes ?
Eric Berot : Il y a plusieurs semaines l’OCRVP a identifié un certain nombre d’internautes qui téléchargeaient des fichiers pédopornographiques sur les réseaux pair à pair. Nous avons décidé de mener une opération de grande envergure avec l’ensemble des services de police judiciaire locaux afin de procéder à une série d’interpellations dans la semaine du 5 au 10 octobre. On a mobilisé pour cela 220 fonctionnaires de police judiciaire, dont une soixantaine de spécialistes en cybercriminalité. On a interpellé jusqu’à ce jeudi matin en tout 61 personnes. On a saisi des centaines de disques durs externes, de téléphones, d’ordinateurs, de tablettes, de clés USB, de CD, de DVD. Les premières investigations ont révélé que quatre de ces individus, en plus de télécharger des fichiers pédopornographiques, avaient commis des viols soit dans le domaine intrafamilial, soit dans le domaine professionnel.