Source : 20 Minutes
Deux documents datés de 1720 et 1721 racontent la manière de gérer le blocus sanitaire lors d’une épidémie mortelle, et certaines n’ont guère changé depuis trois siècles.
Ce sont deux documents d’archives qui datent de 300 ans. Et pourtant, ils font écho de façon surprenante à la situation de confinement et de lutte contre le coronavirus que vit actuellement la France.
Le premier est un « passeport de santé » daté de 1720 (voir la photo ci-dessous), en pleine période de peste. Le second, édité un an plus tard en 1721, rassemble les instructions générales envoyées depuis Paris pour juguler la propagation de ce fléau dans les « lieux attaqués de la maladie contagieuse ». A trois siècles d’écart, on s’aperçoit que certaines méthodes ont évolué, mais d’autres non. Interrogé par 20 Minutes, l’historien des épidémies, Patrice Bourdelais, nous aide à y voir plus clair.
La peste de 1720-1722, dite « de Marseille »
En mai 1720, un bateau de commerce transportant des étoffes de coton du Moyen-Orient accoste à Marseille. Longtemps, ce navire a été accusé d’avoir importé la peste dans le sud de la France. En 2016, des études génétiques sur le bacille infectieux ont émis une autre hypothèse : une résurgence de la «peste noire» qui avait décimé la moitié de l’Europe au XIVe siècle.
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