L’abaissement de la vitesse de circulation de 70 à 50 km/h est entré en vigueur ce mardi sur un premier tronçon entre les portes des Lilas (XIXe) et d’Orléans (XIVe). Une mesure dont les conséquences sont encore difficilement perceptibles mais qui provoque la colère de nombreux usagers.
Les 50 km/h sur le périphérique parisien, quels 50 km/h ? Ce mardi matin, entre les portes des Lilas (XIXe) et d’Orléans (XIVe), le premier tronçon où est mise en place la limitation de la vitesse maximale décidée par la Ville de Paris, tout se passe… comme si rien n’avait changé. Ou presque.
Vers 10h30, aux abords de la porte de Bagnolet (XXe), la circulation est encore suffisamment dense pour ne pas dépasser la nouvelle vitesse en vigueur. Mais rapidement, lorsque le trafic se fluidifie quelque peu, les automobilistes qui maintiennent les 50 km/h ont vite fait de se faire dépasser par d’autres usagers pressés.
« 50 km/h, vous êtes sûrs ? » fait semblant de s’interroger ce chauffagiste qui marque l’arrêt à la sortie de l’autoroute urbaine empruntée chaque jour par quelque 1,2 million de véhicules. « Je n’étais même pas au courant que ça commençait ce matin. Je n’ai même pas vu les panneaux. »
Vraiment ? En empruntant depuis le nord de la capitale la ceinture urbaine longue de 35 km, les panneaux lumineux affichent pourtant rapidement la couleur : « Le boulevard périphérique passe à 50 km/h », peut-on y lire. Et une fois passée la porte des Lilas, les premiers panneaux « 50 km/h », installés dans la nuit, sont bel et bien visibles. Tous ? Pas tout à fait. Quelques panneaux sont encore simplement barrés d’un morceau de ruban adhésif noir et d’autres panneaux « 70 km/h » sont encore bien visibles, comme ont pu le constater deux journalistes du Parisien.
Une période de transition dont compte bien profiter encore quelques jours Marie, une quinquagénaire qui emprunte le périphérique chaque jour. « Pour le moment, j’ai cru comprendre que la mesure n’était pas encore efficiente, croit savoir l’automobiliste. Alors je surfe un peu sur cette vague de flou ambiant. D’autant que la limitation de vitesse à 70 km/h, c’était déjà très bien. » « Ça fonctionnait, on était bien comme ça, abonde Joachim, conducteur de travaux qui assure parcourir entre 150 et 200 km par jour. Là, à 50 km/h, c’est limite dangereux… »