Depuis seize mois, les dirigeants occidentaux n’ont cessé d’augmenter leur aide à Kiev, financière et militaire. Les livraisons d’armes, de munitions et d’équipements semblent sans limite, et leur coût donne le tournis. Si Washington est, de loin, le premier fournisseur, l’UE ne veut pas être en reste.
Caroline Galactéros, géopolitologue et fondatrice de Géopragma, affirme depuis le début du conflit que le rapport de force ne laisse aucune chance au président ukrainien, et pointe le déni médias occidentaux – alors qu’aux Etats-Unis même, les experts sont bien plus lucides : plus la guerre dure, plus l’Ukraine devra faire des concessions à Moscou.
Pour sa part, Pierre Lévy, rédacteur en chef de Ruptures, pointe les contradictions qui se font jour au sein même des Vingt-sept, notamment sur les perspectives d’intégrer l’Ukraine, la Moldavie, mais aussi les pays des Balkans au sein de l’UE.
Dans la seconde partie, les deux débatteurs échangent leurs vues sur l’émergence du « sud global » (de la Chine à l’Inde et à l’Afrique du Sud, du Brésil au Mexique jusqu’à l’Iran et l’Arabie saoudite), un ensemble certes non homogène, mais uni par le refus croissant de l’hégémonie occidentale. Une émergence accélérée par le présent conflit.
Très très intéressant ! Merci Vincent d’avoir invité des deux spécialistes qui nous ouvrent les yeux sur la réalité de la guerre Russo-Ukrainienne. Madame Galacteros a su mettre des mots sur l’origine de cette guerre de façon tout à fait directe et ajustée. Enfin !
elle est tellement pro russe que meme Xavier Moreau trouverait ca genant