Malgré la volonté exprimée par Bruno Retailleau de réduire le champ d’action de l’AME, les crédits alloués pour 2025 ont été augmentés dans le projet de loi de finances présenté par le gouvernement.
Pourtant critiquée par une partie du gouvernement, dont Bruno Retailleau, l’Aide médicale d’État voit ses crédits dédiés augmenter dans le projet de loi des finances (PLF) pour 2025. En effet, il est noté que l’enveloppe qui lui est dédiée passe de 1,13 milliard d’euros en 2024 à 1,2 milliard en 2025, rapporte Le Huffington Post, jeudi 10 octobre. Une hausse justifiée par « la nécessité sanitaire » d’un dispositif qui « contribue à préserver l’ensemble de la population de risques épidémiologiques et sanitaires ».
Alors que le sujet divise les membres de son exécutif, Michel Barnier a donc décidé de trancher pour la philosophie défendue par les soignants et la ministre de la Santé. « Il n’est pas question d’y toucher. […] L’aide médicale d’État, c’est aussi une assurance sur la santé des Français pour éviter certaines contagions », avait soutenu Geneviève Darrieussecq sur franceinfo. Quelques jours plus tôt, Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur, avait exprimé son souhait de réformer l’AME et réduire les dépenses liées. « Je ne veux pas […] que la France soit le pays le plus attractif d’Europe pour un certain nombre de prestations sociales, d’accès aux soins », affirmait Bruno Retailleau.