Alors que Boris Johnson semble se rapprocher chaque jour un peu plus du 10 Downing Street, les députés anglais ont voulu s’assurer de leur présence politique lors du dénouement du Brexit. En effet, le favoris au poste de Premier ministre insiste sur le fait qu’il sortira le Royaume-Uni de l’Union européenne avant le 31 octobre, avec ou sans accord. Un choix radical qui aurait pu être facilité par la suspension du parlement, chose désormais impossible grâce à l’amendement voté ce jeudi 18 juillet. Le Parlement doit siéger « à un moment crucial pour ce pays », a déclaré le parlementaire Hilary Benn.
L’amendement, approuvé par 315 voix contre 274, est une belle victoire pour l’opposition à l’origine de la proposition. 17 Tories ont dérogé aux consignes données par leurs supérieurs du parti conservateur et ont voté en faveur de l’interdiction de la suspension. La secrétaire d’Etat au numérique, Margot James, qui faisait parti des frondeurs, a annoncé sa démission dans la foulée.
Un revers pour Boris Johnson, qui voit ses plans pour sortir de l’Europe encore un peu plus contrariés. Sa campagne pour le poste de chef du gouvernement britannique est fortement axée sur un Brexit rapide et « dur », une réalité qui semble s’éloigner petit à petit.