La Banque centrale de Bolivie a annoncé restituer au FMI un crédit contracté de manière «irrégulière» et «onéreuse» par le gouvernement «de facto» de Jeanine Anez, au pouvoir durant un an suite au coup d’Etat contre Evo Morales.
C’est une décision sans appel qui vise à protéger «la souveraineté et les intérêts du pays» à nouveau dirigé par la gauche. La Banque centrale bolivienne (BCB) a annoncé le 17 février avoir restitué un prêt de 346,7 millions de dollars, majoré des intérêts, au Fonds monétaire international (FMI) pour éviter d’endetter inutilement son économie.
«La Banque centrale informe l’opinion publique qu’en défense de la souveraineté économique du pays et conformément à la Constitution politique de l’Etat (CPE), elle a rendu 346,7 millions de dollars américains au FMI [d’un crédit] qui a été contracté de manière irrégulière par le gouvernement de facto», a fait savoir l’institution dans un communiqué. «Ce prêt, en plus d’être irrégulier et onéreux en raison des conditions financières, a généré des coûts supplémentaires qui se chiffrent en millions pour l’Etat bolivien», ajoute le communiqué.
Le pays latino-américain a ainsi rendu un total de 351,5 millions de dollars au FMI, dont 4,7 millions de dollars en intérêts et commissions et 19,6 millions en raison de la variation du taux de change. La Bolivie est à nouveau libre, digne et souveraine Ce prêt avait été contracté l’année dernière par le gouvernement intérimaire de Jeanine Anez, une conservatrice qui s’était autoproclamée présidente durant un an de transition à la suite du coup d’Etat ayant conduit à la démission contrainte de l’ancien président Evo Morales en novembre 2019.
«Nous félicitons le frère président Luis Arce pour avoir rendu au FMI ce crédit de la capitulation, onéreux et conditionné, contracté par la dictature contre les intérêts de notre peuple. La Bolivie est à nouveau libre, digne et souveraine», s’est réjoui Evo Morales sur Twitter.