Selon l’OMS, la résistance aux antibiotiques, due à leur surconsommation en santé humaine et animale, est l’une des dix menaces les plus sérieuses pour l’humanité.
Depuis leur découverte dans les années 1920, les antibiotiques ont sauvé des dizaines de millions de vies dans le monde. Mais à force de surconsommation, la résistance bactérienne augmente d’année en année. À tel point qu’aujourd’hui, en France, on déplore déjà 5500 décès par an dus à cette ténacité nouvelle. Si l’on poursuit dans cette voie, d’ici 2050, ce chiffre pourrait grimper à dix millions de morts chaque année dans le monde.
Une surconsommation dans la santé humaine…
L’Association Nationale des Etudiants en Médecine de France (ANEMF) et l’Association Nationale des Etudiants en Pharmacie de France (ANEPF) se sont donc lancés dans une campagne de prévention pour lutter contre ce phénomène. Ils préconisent ainsi de suivre scrupuleusement les prescriptions des professionnels de santé et de ne pas s’auto-médicamenter.
… et animale
L’antibiorésistance serait également due à la surutilisation des médicaments dans l’industrie agro-alimentaire et notamment dans l’élevage intensif. Plus de 50% des antibiotiques produits sont en effet à destination des 65 milliards d’animaux tués chaque année pour la consommation de viande. Selon santé publique France, en 2017, « 759 tonnes d’antibiotiques destinés à la santé humaine et 499 tonnes d’antibiotiques destinés à la santé animale ont été vendues » dans l’hexagone. Une problématique qui nécessite sans doute de réduire l’alimentation carnée dans nos assiettes.
« L’antibiorésistance est un problème universel et complexe qui nécessite une action coordonnée associant santé humaine, animale et environnementale » rappelle Véronique Mondain, infectiologue au CHU de Nice.
Un problème sanitaire et environnemental
Pour gérer cette question, les deux associations étudiantes préconisent également de « jeter les médicaments en pharmacie ». En effet, dans la nature, les antibiotiques pourraient polluer les cours d’eau et favoriser le développement de nouvelles bactéries.
Pandémie de demain ?
Si les règles d’hygiènes élémentaires et le respect des préconisations médicales pourraient faire toute la différence face à ce nouvel enjeu, les deux associations enjoignent clairement à ne pas le prendre à la légère. Des maladies aujourd’hui bénignes pourraient en effet devenir bien plus graves à l’avenir. À tel point que les militants étudiants qualifient le problème de potentielle « pandémie de demain ». Pas fatalistes pour autant, ils ajoutent « Nous devons agir maintenant ! ». À nous de jouer.
Le Média pour Tous
Ca va pas être simple,alors que le remède empirique est devenu le symptôme actuel et futur. Le chien se mord la queue mais ce n’est pas la queue qui remue le chien…………………
Et c’est quoi l’action ?
Méfiance à ce que ce ne soit pas un sujet moussé simplement pour préparer à l’abandon des traitements qui ne sont plus brevetés, au profit de nouveaux, en tout cas il pourrait offrir cette opportunité.
Un débat contradictoire (on sait qui il faut inviter quand on veut de la contradiction…), mais pas tant que ça finalement : https://www.youtube.com/watch?v=KSCHNN4lY5k
=> problème de riches.