Alors qu’il caracole en tête des sondages, dont certains le donnent gagnant dès le premier tour de la présidentielle du 7 février 2021, le candidat Andrés Arauz, dauphin de Rafael Correa, est la cible de nombreuses fausses informations.
A l’approche de la présidentielle en Equateur qui se tient le 7 février, les attaques contre le candidat Andrés Arauz, soutenu par l’ancien président Rafael Correa, se sont multipliées dans les médias et sur les réseaux sociaux. «Il y a une formidable campagne contre Arauz qui a été encouragée lorsque les sondages sont devenus plus favorables», explique sur Twitter Julian Macias Tovar, spécialiste des réseaux sociaux qui se présente comme activiste contre la désinformation numérique.
Favori des sondages, Arauz est crédité de près de 40% des voix avec 10 points d’avance sur le deuxième candidat, l’ex-banquier Guillermo Lasso, issu du mouvement libéral-conservateur CREO. S’il parvenait à atteindre ce score, le candidat corréiste serait élu dès le premier tour, comme le veut la constitution équatorienne. De quoi faire quelques jaloux. C’est ainsi que fleurissent depuis quelques semaines une série de fausses informations visant à le décrédibiliser.
La première – et la plus grave aux yeux de la population équatorienne – serait qu’Andrés Arauz s’oppose à une économie dollarisée, un scénario qui ne bénéficie pas d’un soutien social majoritaire dans le pays. La dollarisation intervenue en 2000 est en effet synonyme pour les Equatoriens de la fin d’une ère de grave crise économique. La mesure, qui consistait à adopter le dollar américain comme seule monnaie officielle, est populaire dans le pays.
Or, il suffit d’aller sur le site d’Andrés Arauz pour se rendre compte que non seulement il ne souhaite pas mettre fin à la dollarisation, mais au contraire la promeut et souhaite la fortifier. Comme l’explique Guillaume Long, ancien ministre des Affaires étrangères de l’Equateur sous Correa dans un article du Monde Diplomatique, «si les corréistes ont toujours critiqué une décision qui a privé le pays d’un important outil de politique économique [une monnaie nationale], ils répètent à l’envi qu’il ne serait pas viable de revenir en arrière».