FAITS DIVERS. Walter Lübcke, membre du parti CDU de la chancelière Angela Merkel, a été retrouvé mort sur sa terrasse le 2 juin dernier.
Le meurtre par balle de Walter Lübcke, un responsable politique ouvertement pro-réfugiés, avait secoué l’Allemagne début juin. Ce dimanche, les autorités du pays ont annoncé avoir interpellé un homme de 45 ans dans le cadre de cette affaire. Des médias ont rapporté que le suspect avait des liens avec l’extrême droite.
Il est soupçonné d’être impliqué dans l’assassinat de cet élu de 65 ans, président du district de Kassel (au nord-est de Francfort) et membre du parti CDU de la chancelière Angela Merkel. « L’arrestation a eu lieu sur la base de preuves ADN et le suspect a comparu cet après-midi devant un juge d’instruction à Kassel », ont déclaré les autorités.
Retrouvé mort sur la terrasse de sa maison
Elles ont refusé de commenter un possible motif et affirmé qu’elles fourniraient d’autres informations aux médias sur l’arrestation et les progrès de l’enquête dans les jours à venir. Les quotidiens Frankfurter Allgemeine Zeitung et Bild ont cependant rapporté que le suspect « venait de l’extrême droite », sans donner plus de détails.
Walter Lübcke a été retrouvé mort le 2 juin sur la terrasse de sa maison, à Wolfhagen, dans la banlieue de Kassel. Il avait reçu une balle tirée à bout portant et baignait dans une mare de sang, selon la police.
Einige befürchten schon jetzt eine neue Serie rechtsextremer Gewalt. Dennoch wäre es falsch, aus der Wendung des Falles #Lübcke voreilig Schlüsse zu ziehen. Anlass zur Sorge besteht gleichwohl. Ein Kommentar https://t.co/AILoZLQYfk
— FAZ_NET komplett (@FAZ_NET) 17 juin 2019
Il avait reçu de nombreuses menaces de mort
En octobre 2015, après la décision d’Angela Merkel d’ouvrir les frontières à plusieurs centaines de milliers d’Irakiens et Syriens, il avait défendu les droits des réfugiés, s’attirant les foudres de l’extrême droite. Les hommages et articles consacrés à son décès ont d’ailleurs suscité sur les réseaux sociaux une avalanche de commentaires, dont ceux de nombreux membres d’extrême droite saluant ce meurtre.