Dans ce texte, publié dans la presse européenne lundi, le leader de la France insoumise fustige le « dogme absurde de l’ordo-libéralisme » dont Emmanuel Macron se fait le porte-parole.
Sortez des traités, stupides ! » C’est le titre de la tribune que publie Jean-Luc Mélenchon dans plusieurs journaux européens, dont Libération, lundi 11 mars. Dans ce texte, le leader de la France insoumise s’adresse directement aux Européens. Il leur demande de « sortir des traités » qui ont « figé toutes les politiques économiques dans le dogme absurde de l’ordo-libéralisme ». Difficile de ne pas y voir une réponse à la lettre publiée par Emmanuel Macron dans les journaux des 28 pays de l’Union européenne il y a tout juste une semaine.
A deux mois et demi des élections européennes, le leader de la France insoumise l’assure : « une autre parole française existe » que la « stratégie du bavardage de posture » du chef de l’Etat.
C’est la langue des biens communs à défendre et à étendre. (…) Celle des droits sociaux et des services publics. Ils sont à reconstruire après le saccage de trente ans de « concurrence libre et non faussée ». Jean-luc Mélenchon, leader de la France insoumise dans une tribune
Macron est « devenu dangereux »
Le député des Bouches-du-Rhône estime que cette « autre parole française » est « celle de la paix, face aux délires belliqueux anti-Russes et aux provocations guerrières de l’Otan ». Car pour lui, Emmanuel Macron est « devenu dangereux », notamment à cause de « sa phobie anti-russe ». Pour le candidat malheureux à la présidentielle de 2017, « nous n’avons que faire du pseudo couple franco-allemand », qui « humilie les vingt-six autres Etats et isole les Français de leurs parents naturels au Sud », « nous n’avons que faire de la peur des Russes, qui sont des partenaires ».
Dans sa tribune, l’ancien député européen évoque aussi la « répression féroce » des « gilets jaunes ». « Si la démocratie est menacée, dit-il, c’est plutôt par la tyrannie de la finance et les méthodes de brutes pour diriger les peuples ». Avant d’ajouter : « Toutes ces misères sociales ont leur origine commune dans le contenu des traités européens, qui ont figé toutes les politiques économiques dans le dogme absurde de l’ordo-libéralisme, cher au gouvernement Merkel. La condition préalable de la coopération en Europe est la sortie de ces traités ».
Pour lui, s’il faut une « renaissance » en Europe, « que ce soit celle de la souveraineté du peuple, celle des Lumières contre l’obscurantisme de l’argent et des passions religieuses adverses ».