Deux procureurs, accompagnés de trois policiers, ont voulu perquisitionner lundi 4 février à 11h10 les locaux de Mediapart, indique le média en ligne sur son compte Twitter. Le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire pour « atteinte à l’intimité de la vie privée » et sur les conditions d’enregistrement d’une conversation entre Alexandre Benalla et Vincent Crase fin juillet, après sa diffusion la semaine passée par Mediapart, a appris franceinfo de source judiciaire.
D’après le média d’investigation en ligne, cela fait suite « à [leurs] révélations de la semaine dernière ». Jeudi 31 janvier, Mediapart a publié les extraits d’une conversation entre Alexandre Benalla et Vincent Crase, gendarme réserviste, quelques jours après leurs mises en examen pour « violences en réunion par personne chargée d’une mission de service public ».
« Le parquet de Paris a été rendu destinataire d’éléments ayant justifié l’ouverture d’une enquête préliminaire des chefs d’atteinte à l’intimité de la vie privée et de détention illicite d’appareils ou de dispositifs techniques de nature à permettre la réalisation d’interception de télécommunications ou de conversations », a appris franceinfo de source judiciaire. « Dans ce cadre, deux magistrats du parquet, accompagnés d’enquêteurs se sont présentés dans les locaux de Mediapart ce jour afin de saisir les enregistrements diffusés la semaine dernière », a précisé cette même source.
Celle-ci confirme aussi « qu’il n’y a pas eu de plainte déposée par Alexandre Benalla ou Vincent Crase. Cette enquête a été ouverte sur le fondement d’éléments transmis au parquet sur lesquels je n’ai pas de précisions à apporter à ce stade ».