La CGT lance mardi une nouvelle mobilisation pour dénoncer l’«urgence sociale». Une grève nationale qui se veut une réponse au grand débat organisé par l’exécutif qu’elle boycotte, préférant réclamer «sur le bitume» hausse des salaires et justice fiscale, des revendications entendues aussi chez les «gilets jaunes». Interrogé ce matin sur Europe 1, le secrétaire général de la centrale de Montreuil, Philippe Martinez, a rappelé que des «convergences» étaient prévues entre les «gilets jaunes» et les manifestations de la CGT dans «une trentaine de départements»: «je suis intéressé par le mouvement quand il porte des revendications sociales, mais je ne suis pas fasciné par une minorité qui porte autre chose, qui ne fait pas partie des valeurs de la CGT», a-t-il expliqué, ajoutant que les mobilisations «le samedi, c’est bien, mais la semaine, c’est mieux». Le représentant syndical a également reconnu avoir eu des «contacts» depuis quelque temps avec les «gilets jaunes».
Dans plusieurs secteurs, des préavis de grève ont été déposés et des actions sont en cours depuis ce mardi matin. Le Figaro fait le point sur les perturbations.
● Des manifestations partout en France
La France entière sera touchée ce mardi par les manifestations. Les manifestants sont présents depuis ce matin sur plusieurs axes, et perturbent la circulation. À Toulouse, des bouchons ont été rapportés sur l’A62, après l’arrivée de «gilets jaunes» au péage de Toulouse-Nord au petit matin. Vinci autoroutes conseille d’éviter ce secteur. Plusieurs groupes ont aussi été vus en Normandie, à Saint-Étienne du Rouvray, Rouen, au Havre ou encore à Neuville-lès-Dieppe. Là encore, la police demande d’éviter le secteur. Des dizaines de manifestants bloquaient également les accès à l’aéroport de Nantes, rapporte France Bleu, empêchant uniquement les camions de pénétrer dans la zone d’activité économique.
À Paris, le cortège partira à 14 heures de l’Hôtel de Ville, en direction de la Concorde, mais des mobilisations sont également prévues à Lille, Bordeaux, Marseille, à Clermont-Ferrand ou encore à Nantes. Sur son site internet, la CGT détaille tous les mouvements prévus dans l’Hexagone.
#Manifestation5fev #GiletsJaunes #CGT
▶️rond-point des Vaches à #SaintEtienneDuRouvray
▶️rond-point de la Motte @Rouen
▶️bd Leningrad et devant le stade Océane @LH_LeHavre
▶️pont rouge #GonfrevilleLOrcher
▶️rond-point Eurochannel à #NeuvilleLesDieppe
Évitez ces secteurs !— Police nationale 76 (@PoliceNat76) 5 février 2019
● Des perturbations dans les transports
En ce qui concerne le transport ferroviaire, un préavis de grève a été déposé par la Fédération CGT des Cheminots couvrant la période allant jusqu’à mercredi à 7h55. Quelques trains ont d’ores et déjà été supprimés. Les Intercités 4752 et 4669 reliant Bordeaux à Marseille ne rouleront pas ce mardi, ainsi que les Intercités 15943 et 15942 reliant Clermont-Ferrand à Béziers et les Intercités 3675 et 3604 qui voyagent habituellement entre Paris et Toulouse.
Les Intercités 3754 et 3755 qui font le trajet Paris-Rodez sont également supprimés dans la nuit de lundi à mardi et de mardi à mercredi. Pour savoir si un trajet est maintenu ou non, une page du site de la SNCF permet de renseigner le numéro de son train et d’en vérifier l’état. «Si votre train est concerné par la grève, votre billet est valable sur tous les trains de la journée (sans garantie d’une place assise)», précise la compagnie ferroviaire. De son côté le Thalys annonce à ses voyageurs que «des retards seront fort probables».