Emmanuel Macron, violences du 1er Mai, contrat russe… Une enquête de plusieurs mois de nos confrères de Mediapart, qui repose sur une dizaine de sources « indépendantes » et de nombreux documents « inédits », dont des extraits sonores, jette une nouvelle lumière sur les dessous de l’affaire Alexandre Benalla.
[#Révélations dans l’Affaire Macron-Benalla] Les enregistrements qui changent tout. Extrait? Enquête ? https://t.co/IukyyWSdSt #AlexandreBenalla #Macron pic.twitter.com/p5yH1FlvcE
— Mediapart (@Mediapart) 31 janvier 2019
Selon le média en ligne, l’ancien proche du Président de la République « a maintenu des liens importants avec l’Elysée pendant plusieurs mois », après sa mise en examen, aurait violé son contrôle judiciaire en rencontrant son « acolyte » des violences du 1er mai, Vincent Crase.
Alexandre Benalla travaillait-il pour un oligarque russe alors qu’il était encore à l’Elysée? Les révélations et les enregistrements de Mediapart expliquées par Antton Rouget: pic.twitter.com/iVWHUJWezN
— Loopsider (@Loopsidernews) 31 janvier 2019
L’arrogance de Benalla, les inquiétudes de Crase
Les conversations d’Alexandre Benalla et Vincent Crase illustreraient la légèreté avec laquelle le premier prendrait les poursuites de la justice à son encontre dans cette affaire de brutalité sur des manifestants, alors qu’il accompagnait les services de police sur le terrain. Il n’est pas inquiet, se prévaut du soutien de celui qu’il appelle le « patron », Emmanuel Macron. Et, fin juillet, argue d’un SMS de celui-ci dont l’Elysée, sollicité par Médiapart, nie l’existence.
« C’est une bonne expérience […], dit-il. A 26 ans, si tu veux, y a pas grand monde qui vit… qui provoque deux commissions d’enquêtes parlementaires, qui bloque le fonctionnement du parlement… »
Cet échange entre Vincent Crase et Alexandre Benalla, quelques jours après sa mise en examen, sur le soutien du président Macron est fou https://t.co/gytQudEhF7 via @Mediapart pic.twitter.com/nu0rMhVMzn
— Assma Maad (@Assma_MD) 31 janvier 2019
Un autre conseiller du Président cité
L’enquête de Médiapart s’intéresse aussi à un autre proche d’Emmanuel Macron, conseiller spécial du Président, Ismaël Emelien. Alexandre Benalla se targue aussi du soutien de cet homme dans l’affaire du 1er mai, qui le conseillerait, prétend-il, « sur les médias et compagnie ».
Ismaël Emelien, qui serait surnommé le « cerveau du Président », apparaît de plus en plus dans l’affaire du 1er mai, côté enquête de police. Aux côtés d’un autre collaborateur de l’Elysée, ancien militaire, attaché à l’état-major particulier du président. Ludovic Chaker, c’est son nom, a rencontré Benalla, il l’a reconnu aux journalistes, « pour s’assurer qu’il allait bien et parler de l’affaire de manière informelle ».
Quand Benalla imagine rebondir en politique
Rien d’interdit. Pas plus que le verre qu’Alexandre Benalla échange avec l’ex-député PS Nicolas Bays. Selon celui-ci, M. Benalla aurait promis « de tous les avoir, je vais monter une liste aux européennes, je vais parler sécurité, immigration. »