« Je reprends ma liberté de ne pas être candidate », a déclaré Ségolène Royal, ambassadrice des pôles, vendredi 11 janvier sur France Inter. « J’avais posé comme condition pour répondre à l’aimable pression de mes amis de pouvoir structurer et créer une convergence et un rassemblement des écologistes, de la gauche, des démocrates et de la société civile, explique ainsi l’ancienne ministre socialiste de l’Environnement. Ces conditions ne sont pas remplies puisqu’un certain nombre de partenaires ont refusé. Et par conséquent je reprends ma liberté de ne pas être candidate. »
Je suis désolée que cette union, ce rassemblement ne se fassent pas parce que nous avons devant nous des défis absolument considérables.
Ségolène Royal à France Inter
Et sans citer ceux qui ont refusé sa proposition, Ségolène Royal a estimé qu’ils « auront je pense des comptes à rendre » : « Si au lendemain des élections européennes, nous avons un chaos au niveau du Parlement européen, une forte montée en puissance des nationalismes, prévient l’ancienne ministre, parce qu’il n’y aura pas eu d’offres politiques enthousiasmantes crédibles, ce sera de la responsabilité de ceux qui ont fait passer l’esprit d’appareil et les ego avant le rassemblement au service d’un idéal et d’une cause. Ce choix politique est une faute grave à un moment de basculement, vers le pire ou vers le meilleur. »
Le 19 décembre, l’ancienne candidate à la présidentielle s’était dite prête à participer à une liste dont elle ne prendrait pas la tête afin d’éviter la « division » des forces écologistes aux élections européennes de mai. En revanche, Ségolène Royal avait refusé en novembre l’invitation du PS à devenir sa tête de liste, prônant plutôt ce « rassemblement » à gauche.