Fin octobre, l’affaire de l’enseignante menacée par un élève à l’aide d’un pistolet factice à Créteil avait fait grand bruit et poussé le ministère à annoncer un plan contre les violences scolaires. L’annonce de ce plan, qui devait avoir lieu mi-décembre, a finalement été repoussée en raison du mouvement des « gilets jaunes ».
Selon les informations du Parisien, le groupe de travail qui planche sur le dossier doit remettre en milieu de semaine prochaine une liste de mesures au ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer. Et parmi les mesures proposées, l’idée de couper les allocations aux parents des élèves impliquées dans les violences commises au sein des établissements scolaires, fait son chemin.
« Ne pas rester inerte »
Comment pourrait être appliquée une telle mesure ? Ce sont les établissements scolaires qui signaleraient les faits à l’inspection académique concernée qui devrait alors demander à la Caisse d’allocations familiales de cesser les versements, explique le quotidien.
« On n’a pas de tabou », explique au quotidien un proche du ministère. « Il ne faut pas rester inerte, pas après tout ce qu’il s’est passé », lance un autre. Toutefois, la mesure ne semble pas faire l’unanimité. D’autres proches du ministère défendent l’idée de mesures moins dures, comme des avertissements avant d’éventuelles suspensions. « Il faut une montée en puissance avec plusieurs avertissements avant de les suspendre. La simple menace est efficace auprès de la majorité des adultes », selon un proche du ministère.