Ces obstacles qui nous gouvernent
Les démoncrates sont parmi nous
Que l’on soit ministre ou milliardaire, journaliste ou policier, on ne lutte pas contre un tsunami, sinon on est balayé. L’absence de tout sens politique, du minimum d’habileté diplomatique, sans même parler du moindre sentiment humain dans la bouche des dirigeants français prouve qu’ils n’ont jamais été des démocrates. La crise des Gilets jaunes a fait couler le maquillage d’un système que tout le monde voit désormais sous son vrai jour : injuste, violent, morbide.
Un pouvoir aux abois, des médias désorientés, une police disqualifiée : en 50 jours seulement (17 novembre – 6 janvier), le mouvement des Gilets jaunes a considérablement fragilisé les principaux piliers du pouvoir.
Malgré l’entêtement des représentants de l’Etat qui ont transformé les forces de police en obstacles à toute justice sociale, le système a mis un genou à terre. Les tyrans le savent et se gardent bien de la provoquer : rien ne résiste à une colère populaire. Et frapper les hommes épris de justice ne fait que l’aggraver.
Les Gilets jaunes, abandonnés par toutes les organisations officielles, ont renforcé leur solidarité et leur détermination. En décembre, les relais macroniens croyaient encore à la défaite du peuple et chantaient les louanges du président.
Un mois plus tard, après l’Acte VIII du 5 janvier, ils déchantent sérieusement. Dans l’équipe gouvernementale, la fermeté de façade est de mise, mais il n’y a plus rien derrière. Malgré l’évidence de leur perte d’autorité multipliée par les réseaux sociaux, les derniers ministres exposés Griveaux, Pénicaud, Belloubet, persistent à admonester les manifestants.
Cette tentative d’infantilisation d’hommes et de femmes adultes et responsables marque la fin d’un règne, celui de la démocratie contre le peuple, une démocratie limitée à l’élite. C’est la forme sous laquelle a éclos cette nouvelle organisation politique à Athènes il y a 2600 ans.
Le pouvoir en réalité a toujours échappé au peuple, mais ce dernier réclame aujourd’hui sa part grâce à la puissance d’un Internet pas encore sous contrôle. Il faut se dépêcher, les portes de la liberté d’expression sont en train de se fermer.
Des dispositifs ont été ajoutés pour donner l’illusion de la « participation » (élections induites, candidats sélectionnés, votes trafiqués, référendums retoqués). Si le peuple exige le partage, ceux qui ont privatisé le pouvoir envoient la force. La force injuste augmente le désordre, dernière carte de ce gouvernement de quelques uns contre tous (oligarchie).
Si encore une oligarchie éclairée de type gaulliste agissait pour la majorité… hélas, ce n’est plus le cas depuis un bon demi-siècle. A force de gouverner par le chaos (qui regroupe l’insécurité, la terreur, la confusion), le chaos a échappé à ses maîtres, il se répand, ouvrant les champs du possible. Il n’y a plus d’ordre immuable avec un haut et un bas.
Quand le bas se soulève, le haut se rabaisse.
Casseurs et anarchistes ont pris en otage le mouvement des Gilets Jaunes. Le gouvernement doit rétablir l’ordre républicain, protéger la population et réprimer les exactions contre les forces de police. #ActeVIII
— Xavier Bertrand (@xavierbertrand) 5 janvier 2019
Les Gilets jaunes ont compris que la répression policière grandissante pendant les samedis d’action avait pour but l’augmentation du niveau de violence pour délégitimer le mouvement aux yeux des millions de Français spectateurs. Mais passif ne veut pas dire désolidarisé.
Un Premier ministre absent des débats (est-il encore en charge ?), un président qui ne sort la tête de son palais que pour menacer les pauvres, des ministres en panique, jamais crise de régime n’a été aussi forte sous la Vème République.
Minés par la fake démocratie et corrodés par des organisations minoritaires antirépublicaines, les organes démocratiques (Police, Justice, Politique, Médias) ou censés incarner la démocratie font faillite à tour de rôle.
Devant l’accumulation des inégalités de toutes sortes, les Français ne croient plus en une justice de mots : le travail s’en va, l’argent s’en va, la sécurité s’en va, la santé s’en va et rien de positif ne pointe à l’horizon pour contrebalancer ce lourd plateau négatif.
La dégradation des conditions de vie semble inscrite dans l’ADN du programme macronien coécrit par les banques, l’Union européenne et la crème mondialiste.
Aujourd’hui, dimanche 6 janvier 2019, une députée La République en Marche de la deuxième circonscription de Vendée a découvert un mur de parpaings devant son domicile. Symbole lumineux de ces obstacles qui nous gouvernent.
De moins en moins.
Victor Mara
Les forces de l ‘ordre doivent agir dans une société saine , sans ce paramètre c une dictature !
J’aime bien ceci : « … réprimer les exactions contre les forces de police… ». Ce Xavier Bertrand a tout dit : L’exaspération populaire devient EXACTION. Et les exactions policières deviennent RÉPRIMER. Pour on ne sait quelle raison, le verbe réprimer sonne moins durement que le substantif répression. Aussi, a-t-il recouru au verbe et évité le substantif. Du Grand Art.
L’éditocrate Barbier nous rase gratis…
Petite question : Vous citez la faillite de la Police, de la Justice, de la Politique et des Médias… Autant d’organes républicains qui ont perdu la foi des français. Qu’advient-il de l’Armée ? On a vu certains grands officiers (aujourd’hui en retraite, parfois forcée) s’élever contre l’attitude du Gouvernement et des forces de l’ordre. On a vu circuler des photos de militaires français exhibant des ananas en faisant des quenelles… Pensez-vous qu’il puisse être raisonnable de nourrir l’espoir en une intervention militaire qui viendrait rappeler aux policiers et aux gendarmes qu’ils sont au service des français, et signifier aux politiciens… Lire la suite »