Selon une estimation du gouvernement local de Nouvelle-Calédonie, les émeutes et la grave crise causées par la réforme électorale rejetée par les indépendantistes ont coûté au moins 2,2 milliards d’euros. L’aide de l’État de 250 millions d’euros est alors perçue comme insuffisante par les acteurs locaux.
Le projet de réforme électorale souhaité par le gouvernement avait suscité d’importantes émeutes en Nouvelle-Calédonie. Une grave crise, menant à l’instauration d’un couvre-feu et des restrictions de mouvements pour les citoyens. Selon un document consulté par l’AFP, la crise a coûté au moins 2,21 milliards d’euros.
Dégâts matériels et pertes humaines
Le gouvernement local, présidé par l’indépendantiste Louis Mapou évalue la facture des troubles à 1,2 milliard d’euros pour le secteur privé, et à 1 milliard de plus pour les infrastructures publiques.
Les violences qui ont éclaté à partir du 13 mai dernier après le vote par le Parlement de la réforme du corps électoral ont fait 9 morts et causé des dégâts considérables, selon le dernier bilan des autorités.
Au total, 700 entreprises privées ont été incendiées, pillées ou vandalisées, selon le gouvernement. Côté public, 19 écoles sont parties en fumée, de même que plusieurs médiathèques, des locaux techniques ou des bureaux, pour un montant de 385,3 millions d’euros.