Les dégâts sur l’archipel, en proie à des émeutes depuis neuf jours, sont déjà évalués à un milliard d’euros. Les acteurs économiques estiment qu’il faudra des années pour tout reconstruire.
C’est un long, très long travail de reconstruction qui attend les acteurs économiques de Nouvelle-Calédonie. Alors que la tension sur l’archipel n’est toujours pas retombée et que le président de la République entame à Nouméa un déplacement express, les dégâts sont pour le moment évalués à un milliard d’euros avec environ 350 entreprises touchées partiellement, vandalisées ou entièrement détruites. « Un bilan provisoire mais qui est malheureusement susceptible d’évoluer », insiste David Guyenne, le président de la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) de Nouvelle-Calédonie, secouée depuis neuf jours par des émeutes.
Dans la nuit de mardi à mercredi, ce sont par exemple deux écoles, un concessionnaire auto avec 300 véhicules, une usine de tuyaux PVC et un data center qui sont partis en fumée. Le recensement des dégâts par les experts en assurance est par ailleurs compliqué par la situation sur place où des zones entières restent difficilement accessibles à cause des multiples barrages. Les délais de déclaration, habituellement de cinq jours après le sinistre, ont déjà été rallongés.