Alors que l’Élysée a ravivé la colère des agriculteurs en invitant Les Soulèvements de la Terre à débattre, les critiques fusent contre ceux qui ont décidé « cette folie ».
« C‘est le couple infernal, on n’en peut plus ! » Au lendemain de la bourde monumentale de l’Élysée, qui a ravivé la colère des agriculteurs en invitant Les Soulèvements de la Terre à débattre avec le président, au même titre que les organisations professionnelles, les balles pleuvent sur les conseillers responsables de l’initiative.
Et le ressentiment sourd : « L’Élysée a tenté de me faire le coup de l’erreur du stagiaire… Je n’ai pas cinq ans ! » confie au Point le président de la FNSEA, Arnaud Rousseau, qui a confirmé vendredi matin qu’il ne participerait pas au débat, dénonçant une démarche « d’un cynisme intolérable », prouvant que l’exécutif « n’a rien compris aux problématiques agricoles ».
L’invitation des Soulèvements de la Terre, un mouvement qui revendique la violence comme mode d’action, au grand débat que devait tenir Emmanuel Macron samedi, au Salon de l’agriculture, pour marquer sa reprise en main de la crise agricole, avait pourtant été annoncée la veille devant 150 journalistes. Non par un « stagiaire » ou un « communicant », mais par les conseillers directement chargés du dossier : le conseiller agriculture du président, Matthias Ginet, et son supérieur direct, chef du « Pôle écologie, agriculture, énergie, transports, logement » de l’Élysée, Benoît Faraco.
Difficile de plaider l’« erreur »… Le président en était-il informé ? « Je suis persuadé que non », fulmine l’un de ses interlocuteurs réguliers. « Mais maintenant, il doit prendre des mesures. Ces gens sont en roue libre et n’ont aucun sens politique. Il faut les virer ! »