Le préfet du Nord a décidé de résilier le contrat d’association qui liait l’établissement confessionnel musulman à l’État. Cette décision exaspère au sein de la France Insoumise. Plutôt paradoxal pour un parti qui défend l’école publique.
Le préfet du Nord a décidé de résilier le contrat d’association qui liait l’établissement confessionnel musulman à l’État. Une décision sans surprise après l’avis négatif rendu par une commission éducative qui succédait à un rapport préfectoral au vitriol. Dans le courrier actant cette décision, le préfet met en avant des ressources pédagogiques incomplètes, des enseignements « en contradiction » avec les valeurs de la République, ainsi qu’une gestion et des financements opaques, autant de « manquements graves » qui justifient la rupture du contrat avec l’État. Les députés LFI, eux, n’en sont pas à une contradiction près.
Ugo Bernalicis, David Guiraud et Adrien Quatennens, députés LFI du Nord ont pris position, le 7 décembre, en faveur du lycée Averroès dans un communiqué. Ils y affirmaient que le contrat entre l’État et ce lycée privé devait être maintenu. Et s’interrogeaient sur la fréquence des contrôles dont le lycée fait l’objet depuis plusieurs années, par rapport aux contrôles jugés « minimalistes » dans l’enseignement catholique. Ce dernier serait ostracisé car « musulman », affirment-ils. Alexis Corbière, député LFI de la Seine-Saint-Denis, ce lundi 11 décembre, a exprimé une position similaire sur France Inter ce lundi 11 décembre : « Je suis très défavorable à l’enseignement privé confessionnel. En même temps, je suis pour que cet établissement privé reste sous contrat (…) Toutefois, je vois d’un œil inquiet cette décision (…) Il y a des lycées privés catholiques, pointés par la presse, où il se passe des choses de type homophobes, intolérables et qui n’ont pas pour autant été totalement sanctionnés », a-t-il indiqué sur France Inter.