Les mauvais résultats des élèves français en mathématiques sont révélateurs des failles du paradigme égalitariste du système éducatif français.
Le Conseil scientifique de l’Éducation nationale (CSEN) a récemment mis en lumière un problème majeur dans l’enseignement des mathématiques en France : un énorme déficit de compréhension des fractions chez les élèves.
Dans sa dernière note d’alerte, il relève que seule la moitié des élèves qui entrent en sixième savent répondre à la question « Combien y a-t-il de quarts d’heure dans trois quarts d’heure ? » : 22 % placent correctement la fraction 1/2 sur une ligne graduée de 0 à 5, confusion fréquente 1/2 avec 1,2, ou encore 2/1 avec 2,1. Et 45 % des élèves de seconde générale échouent sur des fractions simples.
Le CSEN insiste sur la nécessité d’introduire les concepts mathématiques plus tôt dans la scolarité, et de façon progressive, à l’instar de la méthode singapourienne. En France, les décimaux et les fractions sont enseignés trop tardivement, respectivement en CM1 et CM2.
La mise en place de groupes de niveau en mathématiques et en français, comme le suggère Gabriel Attal, ministre de l’Éducation nationale, risque d’avoir un impact marginal : la majorité des recherches n’ont pas réussi à démontrer une plus grande efficacité dans cette méthode pédagogique pour améliorer le niveau général des élèves.