De plus en plus de Français s’insurgent contre les banques qui n’hésitent pas à prélever de lourdes commissions sur les successions des défunts.
On savait les banques peu scrupuleuses lorsqu’il s’agit de se faire de l’argent sur le dos de ses clients. Les personnes qui connaissent régulièrement des situations de découvert en savent d’ailleurs quelque chose. Mais le magazine 60 millions de consommateurs pointent aujourd’hui du doigt une autre dérive moins connue, celle des commissions de succession.
700€ de frais pour un virement…
Lors du décès d’un proche, la dernière chose à laquelle on veut penser c’est sans doute l’argent. Et pourtant, en plus des frais de funérailles, les personnes endeuillées doivent également faire face à un phénomène qui relève du véritable scandale. « Après le décès de notre mère, sa banque a viré le solde du compte chez le notaire. Pour cette simple opération, elle a prélevé plus de 700 € de frais, prétextant avoir traité le dossier succession. » explique Eliane sur le forum de 60 millions de consommateurs.
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Une abjection qui dure depuis longtemps
Et ces procédés honteux ne datent malheureusement pas d’hier. Déjà en 2010, de nombreux citoyens s’élevaient contre cette injustice. À tel point que le sujet a même surgi sur les bancs de l’Assemblée Nationale en 2014. Mais le gouvernement Hollande était resté sourd à cette requête. Et aujourd’hui, le problème s’est même empiré.
Un magot à 125 millions
Depuis dix ans, ces frais ont en plus explosé dans certains établissements. Les hausses ont ainsi pu crever le plafond dans certaines banques et frôler les 200%. Résultat, en 2019, les banques ont ramassé pas moins de 125 millions d’euros sur le dos des morts… Le pire, c’est que si votre défunt parent avait plusieurs banques, ces dernières n’hésitent alors pas à se servir chacune dans votre héritage.
Gouvernements apathiques
Et bien entendu, les gouvernements successifs n’ont rien fait pour enrayer cette pratique qui reste malgré tout légale. Pour cette raison, ces frais ne sont ni plafonnés ni règlementés. Et plus vous avez d’argent, plus la banque en prélèvera. Si ce système est juste pour les impôts qui alimentent les services publics, il n’a en revanche aucun sens pour une banque privée. « Qu’il y ait 100 € sur le compte ou 100 000 €, pour nous, l’opération de virement vers le compte d’un ayant droit reste la même. » avoue d’ailleurs un employé de Boursorama.
Un scandale de plus de qui n’a pas l’air de préoccuper la Macronie…
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