Selon un sondage CSA, 62% des Français estiment que l’hexagone est sur le déclin. L’étude ne précise pas cependant sur quels critères les interrogés se basent.
La France serait elle en déclin ? C’est en tout cas ce que semble penser la majorité des Français, selon un sondage CSA. Une impression sans doute amplifiée par la crise sanitaire, mais qui mérite d’être décryptée. On peut en effet s’interroger sur la définition que l’on donne au déclin d’un pays. On note d’ailleurs que selon la même étude, l’électorat de droite est plus prompt à répondre par l’affirmative que l’électorat de gauche.
Puissance économique ?
La puissance économique, mesurée par le PIB est souvent l’un des indicateurs retenus pour mesurer la grandeur d’un État. De manière brute, la France a multiplié son PIB par 33 depuis les années 60. En soi, elle n’a jamais été aussi riche qu’à l’heure actuelle. Pour autant, si on se tient à une logique de compétition, elle est passée de la 2ème place mondiale en 1964 à la 5ème en 2021, derrière les Etats-Unis, la Chine, le Japon et l’Allemagne.
Puissance culturelle ?
Si l’hégémonie culturelle américaine ne fait plus aucun doute, et que la langue anglaise s’invite de plus en plus dans notre quotidien, on peut tout de même noter que la France reste une culture respectée dans le monde. La langue française, présente sur les cinq continents, est d’ailleurs en progression sur le globe et trône au cinquième rang mondial derrière le chinois, l’anglais, l’espagnol et l’arabe. Le pays est également au quatrième rang de la production de livres et au sixième rang de la production de films. La culture française s’imprègne par ailleurs de plus en plus d’influences étrangères ; une richesse pour certain, un signe de déclin pour d’autres.
Question de mœurs ?
L’évolution des mœurs de la société fait sans doute partie de l’un des critères de déclin pour beaucoup de Français, en particulier dans l’électorat de droite. Si certains dénoncent des dérives progressistes, d’autres au contraire souligne l’importance d’évoluer vers de nouveaux modèles. Dans tous les cas, ces sujets divisent de plus en plus le peuple et sont d’ailleurs très fréquemment instrumentalisés par le pouvoir en place pour détourner l’attention. On l’avait ainsi constaté avec le mariage pour tous sous François Hollande ou les polémiques sur l’islam sous Sarkozy et Macron.
Le détricotage de l’État
L’un des critères de déclin les plus consensuels au sein de la population sera sans doute les multiples cures d’austérité imposées par les gouvernements pour réduire les dépenses. Et pourtant comme dit plus haut, la France n’a jamais été aussi riche. Pas un critère suffisant pour les gouvernements néolibéraux pour épargner des secteurs clefs, comme l’éducation, la santé, la recherche ou l’industrialisation.
Le manque de souveraineté
Complètement soumise à l’union européenne et ses politiques mortifères ainsi qu’aux USA depuis des décennies, la France a évidemment perdu de sa superbe au niveau de son indépendance. Les politiques d’austérité et de délocalisations ont d’ailleurs aussi gravement affecté le pays. On a d’ailleurs pu le constater durant la crise avec les diverses pénuries de masques, de soignants, de matériels ou de médicaments…
Et le bonheur ?
Finalement, le seul indicateur valable pour mesurer la prospérité d’un peuple ne devrait-il pas être le bonheur de ses habitants ? À ce petit jeu, une étude indiquait en mars dernier que la France se classait seulement à la 21ème position mondiale. Si des facteurs culturels entrent sans doute en jeu, ce chiffre est néanmoins loin d’être anodin.
Une chose est sûre, quel que soit le domaine, la présence d’Emmanuel Macron à la tête de l’État ne risque pas d’améliorer la situation. À part peut-être celle des ultra-riches…
Le Média pour Tous
Article très bien équilibré et décrit parfaitement le phénomène.
Je trouve votre billet carrément biaisé, donc extrêmement mauvais… La réalité c’est que nous avons un gouvernement tyrannique au service des plus riches. Exemples. L’impôt sur la fortune dont les milliards offerts à ceux qui n’en ont pas besoin permettraient aux chômeurs et aux petits retraité d’avoir des revenus valorisé. Pareillement la privatisation de l’enseignement n’a pour but que de favoriser ceux qui ont, comme vous, du pognon. La privatisation de l’enseignement c’est l’inégalité des moyens dévolus aux établissements donc la mise en place des inégalités. Idem pour la santé (quelle idée de faire diriger les hôpitaux par des gestionnaires… Lire la suite »