D’après le New York Times, Israël aurait saboté un site nucléaire iranien à l’aide d’explosifs. Pas de quoi enrayer les ambitions de la théocratie.
L’information est parvenue de la bouche d’un responsable des services de renseignement au Moyen-Orient. Israël serait impliqué dans le grave incendie de Natanz, un important complexe nucléaire qui a connu trois explosions au cours de cette semaine. Dans cette affaire, un membre anonyme du corps des gardiens de la révolution islamique soupçonne fortement l’utilisation d’une bombe, introduite directement à l’intérieur du complexe, qui est par ailleurs connu pour être le principal centre de raffinement d’uranium en Iran.
Des tensions qui ne datent pas d’hier
Si le quotidien new-yorkais assure ne pas être en mesure de certifier la provenance de l’attaque, les relations diplomatiques entre l’Iran et l’Israël restent calamiteuses. En effet, le pays dirigé par Benjamin Netanyahou ne voit pas d’un très bon œil le développement de la technologie nucléaire chez son voisin persan.
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Un « accident » pas comme les autres
Certains argueront que l’Iran a connu bon nombre d’accidents sur des sites du même genre. Néanmoins, celui-ci n’aurait rien à voir avec les autres d’après les sources du New-York Times. « Alors que les enquêteurs ont envisagé la possibilité que Natanz ait été touché jeudi par un missile de croisière ou un drone, ils considèrent qu’il est plus probable que quelqu’un ait introduit une bombe dans le bâtiment » assure l’un des gardiens de la révolution interrogé par le journal. L’incident n’aurait fait heureusement « aucune victime ».
L’Iran reconstruira un équipement « plus grand » et « plus avancé »
Pas de quoi décourager le pays d’Hassan Rohani pour autant. Le gouvernement iranien a déjà affirmé vouloir reconstruire rapidement le site. « L’incident pourrait ralentir le développement et la production de centrifugeuses avancées à moyen terme. L’Iran remplacera le bâtiment endommagé par un plus grand, doté d’équipements plus avancés » a expliqué Behrouz Kamalvandi, porte-parole de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique.
Une chose demeure certaine, la situation entre les deux pays reste très tendu, et la possibilité que la situation dégénère n’est pas à exclure.
Affaire à suivre.
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