Source : Le Midi Libre
Trois des quatre auteurs de l’article controversé sur l’hydroxychloroquine, défendue bec et ongles par l’infectiologue marseillais, le professeur Didier Raoult, paru dans la prestigieuse revue scientifique et médicale, The Lancet, se sont rétractés. Cette publication a conduit à la suspension de l’usage de l’hydroxychloroquine en France.
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La raison ? « Nous ne pouvons plus nous porter garant de la véracité des sources des données primaires », ont écrit Mandeep Mehra et Frank Ruschitzka (hôpital universitaire de Zurich) ainsi qu’Amit Patel (université de l’Utah) à The Lancet, mettant ainsi en cause le refus du quatrième, Sapan Desai, le chirurgien et fondateur de Surgisphere, la société qui affirme avoir collecté les données médicales de 96 000 patients, de fournir l’accès à la base de données.
L’horizon s’assombrit pour les auteurs de l’étude très critiquée sur l’hydroxychloroquine et le Covid-19 : la revue médicale #TheLancet, qui l’avait publiée, a pris ses distances en reconnaissant dans un avertissement formel que « d’importantes questions » planaient à son sujet 1/5 pic.twitter.com/lbQpwqnP9u
— Agence France-Presse (@afpfr) June 3, 2020
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La société Surgisphere pointée du doigt
De leurs côtés, les trois auteurs qui ont décidé de se rétracter déclarent que « Surgisphere, l’entreprise ayant fourni les informations, n’a pas communiqué l’ensemble des données permettant un examen indépendant ». Nos confrères du Figaro s’interrogent d’ailleurs sur comment cette petite start-up américaine, inconnue au bataillon jusqu’ici, a-t-elle pu avoir un impact aussi grand sur la santé publique mondiale ?
« Du jour au lendemain, elle a fait changer des politiques sanitaires dans de nombreux pays, dont la France, et entraîné la suspension du plus grand essai clinique sur le Covid-19 par l’OMS. Le tout avec des données sur lesquelles les accusations de fraude deviennent de plus en plus flagrantes, mettant désormais en doute le sérieux des plus grandes revues scientifiques, dont The Lancet ».
« Expression of concern » du Lancet : le journal reconnaît des inquiétudes majeures concernant l’existence des données publiées par MM. Mehra et Depai. Même démarche du côté du New England Journal of Medicine.
Le château de cartes s’effondre.#LancetGate #PiedsNickelés pic.twitter.com/vk0sD90M9m— Didier Raoult (@raoult_didier) June 3, 2020
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