Avant la manifestation de soutien aux salariés de General Electric de Belfort, le service d’ordre de l’intersyndicale a empêché des élus du RN de participer à un point presse, où étaient représentés LFI, LR et le PS. La police est intervenue.
Une dizaine de policiers a dû s’interposer le 22 juin à Belfort pour calmer les esprits entre les syndicats et des élus du Rassemblement national (RN). En effet, la tension était palpable à l’entrée de la mairie, peu avant la conférence de presse organisée par plusieurs syndicats contre le «plan social» (qui devrait se traduire par des licenciements à la chaîne) au sein de General Electric. Le conflit a ainsi opposé deux élus du RN au conseil régional, Julien Odoul et Jacques Ricciardetti, qui souhaitaient y assister, et le service d’ordre de l’intersyndicale, qui les en a empêchés, aidé par les forces de l’ordre.
Tensions en mairie de #Belfort : @JulienOdoul et Jacques Ricciardetti, maire de Tressandans, conseiller régional du Rassemblement National repoussés par les services de sécurité avant le point presse de l’intersyndicale et des élus, intervention de la police #GeneralElectric pic.twitter.com/WffJUk6FFI
— France Bleu Belfort Montbéliard (@bleubelfort) 22 juin 2019
Suite et fin : à la mairie de #Belfort avant la manifestation de soutien à #GeneralElectric, les élus du #RN, @JulienOdoul et @ricciardetti, toujours bloqué dans leur coin de porte, mais protégés par la @PoliceNationale cette fois… ? pic.twitter.com/FTI3MgpyGn
— Jean-Pierre Tenoux ®️ (@MenezUhel) 22 juin 2019
Plusieurs élus (parmi lesquels le maire LR de Belfort Damien Meslot, le chef de file des députés de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon, ou encore le sénateur socialiste Rachid Temal) et des syndicats ont appelé durant ce point presse à faire reculer «le rouleau compresseur» mis en marche par le groupe américain. Annoncé le 28 mai par GE, le plan social prévoit la suppression de 1 050 emplois en France, dont près de 800 dans l’entité belfortaine produisant des turbines à gaz et qui emploie 1 900 personnes.
Une grande manifestation avait lieu un peu plus tard à Belfort contre le plan social annoncé par General Electric (GE). Environ 5 000 personnes y ont pris part, parmi lesquels Julien Odoul. Ce dernier a été pris à partie verbalement par des syndicalistes.
Le service d’ordre de l’intersyndicale de General Electric s’est interposé pour empêcher Julien Odoul de s’exprimer lors du rassemblement en soutien aux salariés de Général Electric pic.twitter.com/aerB9Fg1cH
— CNEWS (@CNEWS) 22 juin 2019
Par la voix de Francis Fontana, délégué Sud Industrie, l’intersyndicale a souligné auprès de l’AFP ne «pas partager les valeurs du RN», tandis que les deux élus RN ont accusé les syndicats de «discréditer leur combat». D’après un journaliste de L’Est républicain, le maire Les Républicains de Belfort Damien Meslot a confirmé ce refus d’accès et expliqué ainsi : «C’est l’intersyndicale qui invite [à la conférence de presse]!».
Flou car pris sur le vif dans la bousculade : @JulienOdoul du Rassemblement national interdit d’accès à la mairie de #Belfort avant la manifestation de défense des salariés de #GeneralElectric. « C’est l’intersyndicale qui invite ! », lui a expliqué le maire #LR @DMeslot pic.twitter.com/PMBf4RfczK
— Jean-Pierre Tenoux ®️ (@MenezUhel) 22 juin 2019
Julien Odoul a par la suite estimé que «la démocratie [avait été] violentée à la mairie de Belfort où les élus du RN ont été exclus de l’accueil « républicain » par des syndicats totalitaires».
? La démocratie violentée à la mairie de #Belfort où les élus du @RN_BFC ont été exclus de l’accueil « républicain » par des syndicats totalitaires. Malgré les menaces et les intimidations, le 1er parti ouvrier sera bien présent pour soutenir les salariés de #GeneralElectric ?? pic.twitter.com/q6EwcjrAFt
— Julien Odoul (@JulienOdoul) 22 juin 2019