STRASBOURG (Reuters) – Les syndicats de General Electric ont empêché pour la deuxième fois vendredi la tenue à Belfort d’une réunion avec la direction qui aurait dû ouvrir les négociations sur le plan de suppression d’un millier d’emploi dans la branche des turbines à gaz.
Comme lundi, plusieurs centaines de salariés se sont rassemblés dans le bâtiment où devait avoir lieu la réunion qui a été annulée, a-t-on appris de source syndicale.
« On est tout à fait ouverts à la discussion mais pas dans le cadre du plan social », a déclaré à Reuters Philippe Petitcolin, secrétaire du comité social et économique et porte-parole de l’intersyndicale qui réunit la CFE-CGC, la CGT et Sud.
« Il faut qu’ils reviennent avec une nouvelle copie en septembre, avec un projet qui permette de garantir la pérennité de l’activité turbines à gaz à Belfort et le développement des emplois dans d’autres activités », a-t-il ajouté.
La direction de l’entreprise américaine « regrette » dans un communiqué que la réunion n’ait pas pu se tenir et « réaffirme son souhait d’engager des discussions constructive avec les représentants du personnel ».
L’intersyndicale a introduit un recours en référé devant le tribunal de grande instance de Belfort pour obtenir la suspension du plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) tant que les études sur des voies de diversification de l’activité à Belfort, notamment dans l’aéronautique, n’auront pas été finalisées.
L’audience se tiendra le 27 juin à 14 heures.
Une manifestation de soutien aux salariés est prévue ce samedi dans les rues de Belfort dont General Electric est le principal employeur industriel, avec 4.400 salariés.
Tous les élus et partis politiques du Territoire de Belfort ainsi que les responsables religieux et représentants des milieux économiques ont appelé à y participer.