Volaris, une compagnie aérienne mexicaine, propose des billets d’avion à un dollar aux sans-papiers originaires d’Amérique centrale qui voudraient regagner leur pays. « Une offre » valable jusqu’au 30 juin, alors qu’une vague de migrants est arrivée récemment.
Le Mexique peine à faire face aux arrivées de migrants. Alors pour y remédier, Volaris, une compagnie aérienne mexicaine à bas prix, n’a rien trouvé de mieux que de proposer des billets d’avion à un dollar aux sans-papiers originaires d’Amérique centrale qui voudraient regagner leur pays.
Volaris a fait cette annonce aux allures de coup de pub jeudi 20 juin. Le programme, intitulé « Réunir les familles », est selon la compagnie aérienne destiné à « aider au rapatriement des migrants » venus du Costa Rica, du Salvador et du Guatemala.
Cette « offre » est valable jusqu’au 30 juin pour « les migrants en situation irrégulière » à partir des aéroports de Tijuana et Ciudad Juarez, tous les deux proches de la frontière avec les États-Unis, ainsi que des aéroports de Guadalajara et Mexico.
Ceux qui voudront profiter de cette « offre » particulière devront être prêts à prendre « le premier siège qui se libère ». Mais le prix n’inclut pas les taxes d’aéroport, qui peuvent atteindre 45 dollars à l’aéroport de Mexico pour les vols internationaux. Les adultes devront produire un papier d’identité, et les mineurs un passeport ou bien un certificat de naissance.
Une montée des tensions entre Washington et Mexico
Une vague de migrants est arrivée au Mexique ces derniers mois après l’annonce par le gouvernement de gauche d’Andrés Manuel Lopez Obrador, arrivé au pouvoir le 1er décembre dernier, d’une politique d’immigration plus souple.
Mais les arrivants cherchent en fait à s’installer aux Etats-Unis, et le nombre de migrants ayant réussi à entrer illégalement aux Etats-Unis a atteint des records. Cette situation a provoqué une montée des tensions entre Washington et Mexico.
Le président américain Donald Trump ayant menacé de mettre des droits de douane sur les importations venant du Mexique, ce dernier a accepté un accord à la suite duquel il a renforcé la surveillance sur sa frontière méridionale. Il a aussi augmenté nettement le nombre d’arrestations et de déportations de migrants.